Après le calme de Toau, Papeete a été un peu un choc même si on s’y était préparé. La passe est aisée, la navigation est un peu longue jusqu’à la marina Taïna mais le chenal est bien marqué. Par contre le mouillage est très très fréquenté et profond ! Pour ceux qui s’y rendraient pour la première fois armez vous de courage si comme nous votre guindeau n’est pas de prime jeunesse ! Il y a des corps-morts (attention à ne pas vous ancrer trop près d’un corps-mort sans bateau qui arriverait pas la suite et vous demanderait d’aller ailleurs après une heure de travail intense pour vous ancrer ça serait dommage !), on a eu la chance une fois à la tombée de la nuit qu’un bateau du coin nous en indique un qui était disponible pour quelques jours autrement ce n’est pas simple.
En ce qui concerne la ville, c’est pas le Tahiti de vos rêves, Ryan et Jared l’ont appellé le « Tijuana de la Polynésie Française ». Il y a pas mal de circulation, des bâtiments à l’abandon ici et là, beaucoup de boutiques, particulièrement celles des perles de Tahiti où je ne suis plus supposée entrer au moment où je vous écris ce billet. OUPS ! Il y a aussi quelques brasseries où mon estomac s’est régalé avec délice ce qui parallèllement encore réduit la taille de mon porte-monnaie !
Et on a peut-être encore plus eu l’impression de ville tonitruante car on a pas arrêté de courir, pour prendre le le bus au plus tôt, pour attrapé le dernier bus (le service s’arrête après la fin des heures de bureau, vers le coucher du soleil mais personne ne sait bien car ce n’est pas affiché et surement pas très régulier), aller faire nos papiers d’arrivée, réunir nos papiers pour faire une demande d’extension de visa car on ne savait pas si notre pièce de rechange pour le régulateur d’allure allait arriver à temps avant la fin du visa de Ryan, nettoyer le bateau pour la famille venant de Californie et surtout faire les courses à CARREFOUR !
je sais combien cela va sembler ridicule à tous les Français qui y ont accès tous les jours, mais je vous demande de vous mettre à ma place avec 3 ans en Califiornie, 6 mois au Mexique et une traversée du désert aux Marquises et aux Tuamotus question réapprovisionnement. Que d’émotions là-bas pour moi! Avec plaisir, je me suis promenée dans toutes les allées de produits alimentaires (eh oui on était pressé quand même !), j’ai acheté des dizaines de fromage, du Tarama (2 grands pots ), je dois avouer que le rayon yaourt m’a déçue et l’alcool est bien trop cher pour pouvoir se le permettre (du Vieux Pape pour le prix d’un Château- Margaux , ça le fait définitivement pas !) mais dans l’ensemble ça a été un vrai plaisir d’être « comme à la maison », je n’avais pas fait d’approvisionnement dans ce type de grande surface en France depuis 4 ans !
Quelques jours après notre arrivée, la famille de Ryan nous a rejoint, sa mère Bev, sa sœur Kirsten et son mari Jason, son neveu Connor et sa nièce Paityn. On les a acceuilli avec joie et on s’est senti chanceux qu’ils aient pu venir nous rendre visite et de pouvoir partager notre vie et ses îles Polynésiennes avec eux ! Ils ont passé une nuit au Radisson de Papeete (très joli hôtel !) et ont profité de la plage de sable noir le lendemain avant de prendre un ferry pour Moorea où ils avaient un appartement de location. On les a suivi de peu le lendemain avec les papiers du visa de Ryan en poche, on remercie d’ailleurs Cindy qui s’occupe des papiers et des exemptions de la caution pour les personnes extérieures à l’Union Européenne elle est devant la marina Taïna le matin de 9h00 à 9h30 en général. Attention une extension de visa est difficile à obtenir et n’est pas automatique, il faut pouvoir prouver qu’une avarie mécanique vous empêche de poursuivre votre voyage et que vous y travaillez ardemment ou elle vous sera refusée.
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