lundi 24 novembre 2014

DIY calendrier de l'Avent simple, rapide et compact pour le bateau



Je suis très en retard sur mes billets mais là je fais fort et j'en écris un en rapport avec Noël avec plus d'un mois d'avance sur le jour J. Je sais c'est dur à croire, mais bon c'est là alors remettez vous! Pour ce petit calendrier de l'Avent j'ai réfléchi un moment parce que je le voulais compact, en adéquation avec ce que l'on vit, et fidèle à la logique du plaisancier c'est à dire, rempli de choses utiles et pas de mic-mac bon à jeter après avoir ouvert la petite fenêtre. Je ne voulais pas non plus en acheter un du commerce avec des chocolats pas terribles et créer un accoutumance qui aurait été un peu embêtante... Alors pour la forme je suis allée faire un tour sur pinterest et il y a des montagnes d'idées avec des styles et des rendus très différents c'est une mine d'or.




J'ai contemplé un instant l'idée de nous faire un très beau calendrier tout en tissu sur le thème nautique et je le garde dans un petit coin de ma tête ce petit projet, mais je voulais avant tout faire quelque chose de rapide, j'ai malheureusement beaucoup de projets couture moins drôles qui m'attendent sur le bateau! Et puis je me tracassais un peu sur la place que cela prendrait pour un article que l'on utilise qu'un mois de l'année. J'ai commencé à faire de la place sur le bateau le mois dernier en me séparant de tissus dont je savais que je ne les utiliserais pas, j'en ai encore une sacrée quantité alors ça m'embêtait d'en acheter davantage (et si je ne m'y mettais pas pour raison de vie ou de mort où allais-je stocker tout ca?). Alors dans cet esprit d'utiliser ce que j'avais et de faire de la place, j'ai ressorti mon stock de papier. J'avais acheté un gros bloc pour notre mariage et Mele, une copine de Charlotte nous avait fait environ 70 bateaux en origami sur lesquels j'avais écrit les noms des invités de notre mariage 4 ans auparavant. Et oui vous voyez bien il était temps qu'il serve! Notre neveu et notre nièce en avaient utilisé un peu lors de leur visite à Moorea alors l'honneur était sauf mais quand même! Pour les couleurs, j'ai un peu hésité, j'aime beaucoup les couleurs traditionnelles de Noël mais je n'en avais pas en stock et puis je trouve ça étrange d'utiliser ces tons, bonhomme de neige et bonnets compris quand ici on commence tout juste à oublier de porter des chaussettes et à sortir les shorts. A Whangarei, les petites fleurs montrent le bout de leur nez, ça sent le jasmin dans les rues, le soleil nous réchauffe doucement... Alors les moonboots dehors et vive les couleurs chaudes, fleurettes et papillons! Pour la réalisation c'est ultra simple. une feuille pliée en deux on colle le bas puis un côté et le tour est joué (je n'ai pas pris de photos comme dans un tuto mais si on me le demande j'en ferais et les ajouterais gracieusement). Pour fermé j'ai simplement fait un pli qui est maintenu par les mini-pinces à linge (au cas où je doive changer une surprise d'enveloppe).
J'ai choisi ce système parce que j'aimais l'idée esthétiquement mais aussi parce que c'est assez compacte et peut être accroché loin de petites mains inquisitrices sans nous gêner dans nos déplacements.

Pour le fond, j'ai réfléchi avec application à ce que contiendraient ces petites pochettes colorées. Il fallait que ce soit utile, ludique, lié à ce que nous allions faire en ce mois de décembre, proche des intérêts de Stella et si elle pouvait apprendre ou exercer une compétence déjà acquise c'était jackpot. J'ajoute qu'elle est encore petite et qu'elle est notre unique enfant il y avait donc probablement plus de choses qui correspondaient à ces critères que pour d'autres familles. Voilà la liste des petits objets que j'ai créé :

- des moules d'animaux pour jouer dans le sable pour compléter le set de Grammie
- des tampons avec encre de personnages qu'elle connaît (Frozen), elle éprouve une grande joie à reconnaître des personnages familiers. Elle aime les mettre en relation (baleine en plastique, baleine pièce de puzzle et baleine dans un livre) et bonne pratique de motricité fine (et oui, une instit ne se refait pas).
- des emporte-pièces et moules pour muffins individuels. Ces paquets sont à ouvrir le dimanche pour avoir suffisamment de temps pour utiliser l'objet qu'elle reçoit dans la journée et comprendre son utilisation et puis aussi parce que cuisiner en famille c'est trop bon, foi de fille et petite-fille de chef!
- des gommettes de poules et bébés animaux (je vous laisse trouver le lien).
- des perles pour faire des petits bijoux
- un jeu de cartes trouvé sur internet pour nommer et reconnaître les formes géométriques planes
- un jeu sur les couleurs : des ronds découpés (taille de la paume de ma main) en bleu, jaune, vert et rouge avec des gommettes de même couleur à coller sur le bon rond. Lorsque les ronds sont terminés on peut les attacher et faire un petit mobile vertical ou les accrocher dans le sapin. J'ai fait deux ronds de chaque couleur afin de pouvoir donner un peu de volume à nos bulles en les agrafant et en les rembourrant au milieu.
- les décorations de Noël sont aussi à découvrir, Stella les a vus mais elle ne s'en rappellera pas et c'est joli, ça brille et c'est gratuit! ;) Il faut en profiter parce que je ne sais pas combien d'années je pourrais lui faire ce coup là.
- bien sûr il y a aussi quelques gourmandises avec 3 Pères Noël en chocolat et un bon pour aller se manger une glace, et oui Noël c'est aussi ça!
- une bougie, on l'allumera le 21 décembre. Je lui montrerais une photo de son grand-père qui est parti ce jour-là il y a très très longtemps. Parce que Noël c'est aussi ça, se souvenir des célébrations passées et des gens qu'on aime.


Petites astuces
- Les nombres sont simplement écrits sur de petits cartons mobiles si besoin, parce que je voulais pouvoir modifier l'ordre des surprises si d'aventure l'aventure nous appelait, avec par exemple les jeux de plage tous ouverts avant un beau week-end.
- les jours d'école j'ai mis des surprises qui peuvent être utilisées rapidement (gommettes) ou des décorations de Noël, ou chocolats, afin d'éviter la frustration de Stella si elle n'avait pas le temps de savourer sa surprise.
- Avec quelques unes des mini-pinces à linge restantes je vais utiliser du scotch double face afin de les fixer au mur et créer quelques endroits pour afficher les superbes productions plastiques de Stella. les pinces seront fixes mais on pourra aisément changer l'affichage quand on le souhaitera.

Et voilà pour cette année c'était facile parce que nous avions quelques besoins en petites babioles, mais j'imagine facilement des calendriers de l'Avent qui contiendraient des photos, prétextes à parler et si on était au milieu de nulle part elles pourraient être assemblées le dernier jour pour former le contour d'un sapin sur le mur. On pourrait alterner plus tard celui qui ouvre la surprise, devoir faire avec ce que l'on trouve là où l'on est, deviner qui a recueilli quelle surprise... Et j'espère que la liste ira en s'étoffant. Si vous avez des idées n'hésitez pas et si vous aimez, et bien partagez. Bonne préparation de Noël à tous, ho!Ho!Ho!


Un petit clin d'oeil crafty, Grammie nous a fait cette chaussette de Noël pour voyageurs, au dos, les drapeaux des parents (et de ses deux nationalités) et ceux des endroits où nous fêterons Noël avec l'année concernée à broder. Plus tard cela fera un petit historique de l'endroit où l'on se trouvait pour chaque Noël de Stella. J'adore l'idée! Merci Grammie! Les cadeaux personnalisés et faits-maison sont si précieux! Au passage vous noterez les petits éléments nautiques spécialement ajoutés par Bev ;)









vendredi 14 octobre 2011

Tonga, Vava'u et son labyrinthe d'îles



Tonga est mon 3ème coup de cœur, Vava’u en particulier, dès notre arrivée, nous avons été salué par des baleines (un peu trop près du bateau Ryan vraiment ?), et séduit par ce labyrinthe d’îles dans lequel il nous a fallu nous diriger afin de parvenir à Neiafu, la ville principale. Ce labyrinthe est un vrai havre de calme, ses eaux sont plates, c’est l’un des seuls endroits où l’on peut laisser son bateau dans le Pacifique Sud en saison cyclonique (comptez quand même 400 Pa’anga soit environ 250$ US par mois). Toutes les îles sont très proches les unes des autres on peut donc changer régulièrement de mouillage sans pour autant que se soit beaucoup de travail (j’ai parfois paressé dans le hamac pendant que l’on se déplaçait d’un endroit à un autre) et ça fait du bien après toutes ses traversées avec tour de garde et bateau remué comme une salière par un forcené en manque d’iode !

La ville de Neiuafu est assez propre, on peut moyennant une petite somme laisser ses poubelles à l’Aquarium café, un lieu qui organise de nombreux évènements et où les gens sont très serviables. Ils ont aussi des corps-morts comme de nombreux business en ville qui rendent les choses encore plus simples moyennant 13 Pa’ anga par jour. Ca nous a fait du bien d ‘aller un peu au resto, de pouvoir avoir une lessive faite et séchée, de faire quelques courses (le marché pour les fruits et légumes, l’un des plus riche de la Polynésie et un magasin pour le reste mais y’a vraiment pas grand chose de ce côté-là, on trouve aussi du pain frais au Tropicana Cafe).
Nous avons passé un mois dans ce groupe d’îles appelé Vava’u et nous avons vraiment apprécié, en visitant  8 mouillages différents.
Tonga édite chaque année un guide qui les numérote jusqu’au environ de 40 sur le net, vous pouvez aussi l’acheter en version papier à l’office de tourisme. Il donne de bonnes informations sur la nature du sol (sable, patates de corails…), la protection des vents, les activités présentes dans la zone (snorkeling dans des jardins de corail, randonnées, légendes liées à l’île) s’il s’agit d’un mouillage pour la journée ou pour plusieurs jours… Le nombre de possibilités est important et comme vous avez pu vous en rendre compte nous n’ en avons exploré qu’un quart .

Après Neiuafu,  nous nous sommes rendus au mouillage numéro 30, Kenutu à l’Est. Parfait pour un petit goût d’aventures à la Robinson Crusoé, l’île n’est pas habitée on y a fait une petite rando ‘dans la jungle’ avec Amanda et Christer de Brittania et pris quelques très jolies photos sur les falaises avec une mer enragée. Ca pourrait être un endroit ou faire un peu d’escalade avec un peu de matériel.



Nous avons ensuite émigré au mouillage du vieux port, une autre alternative pour se rendre en ville située à l’Est de Neiuafu. Il est difficile d’y trouver un bon lieu d’ancrage mais c’est calme et bien protégé. C’est de là que nous avons pu participer aux festivités du festival de voile de Vava’u sans les inconvénients du bruit et de la surpopulation en ville.

Notre quatrième mouillage est lié à ces festivités, il dispose d’une galerie d’Art flottante, nous y avons dansé sous la pleine lune pour la clôture du festival avec des locaux habillés de tubes fluorescents et une pluie fine qui venait parfois nous rafraîchir dans une atmosphère de Rave party un peu irréelle. On y a aussi acheté quelques souvenirs à une famille de locaux et offert le ballon de foot que Connor nous avait laissé.




Après cela nous sommes retournés en ville pour faire quelques provisions et sommes allés à mouillage 24. On peut aller faire du snorkeling le long d’une falaise sous-marine qui est aussi un jardin de corail, pour moi c’était la première fois que j’en voyais d’une telle qualité avec toutes sortes de couleurs du violet au vert fluo… C’est aussi là que notre appareil photo waterproof nous a quitté prématurément en plein milieu de la séance photo sans raison apparente ! On a essayé d’aller à la recherche de la tombe de la 3ème femme d’un chef (gentiment assassinée par son mari car elle l’avait trompé) mais on s’est vite découragé à cause du nombre de moustiques féroces. Vous pouvez cependant noter les lunettes de soleil spéciales de Ryan qui avait oublié les siennes, réminiscences d’une paire vue en Alaska dans un musée.










Notre sixième mouillage, le numéro 14 est appelé le lagon bleu, le paysage est magnifique et on peut aller faire son snorkeling directement du bateau. Le corail est mort pour la plupart ici mais il y a de nombreux poissons. On a fêté ici l’anniversaire de Ryan mais attention y’a du roulis à marée haute. Un autre avantage est que cet endroit est proche du lieu où les compagnies de « whales watching » viennent avec leur client pour observer les baleines, nous avons vu de nombreux plaisanciers y aller tôt le matin ou en fin de journée pour tenter leur chance, sachez cependant que c’est contre la loi et que seuls les compagnies agrées ont le droit d’emmener des touristes, vous encourez donc une amende si vous êtes trouvés dans les eaux de Tonga avec votre embarcation personnelle.

Notre 7ème mouillage fut le numéro 16, le jardin de corail, mon préféré. Lors que nous y sommes allés la première fois nous avons bénéficié d’une bonne visibilité, j’ai trouvé un beau kauri d’une belle taille, en bonne condition et inhabité, à marée basse la collecte de coquillage sur le récif est assez bonne elle aussi. Pour aller voir le jardin de corail, il faut passer ce récif soit en marchant à marée haute puis en nageant, soit en nageant à marée haute, je n’ai pas réussi à m’y rendre car il y avait pas mal de vagues et que j’étais épuisée, alors que j’arrivais presque au but j’ai rebroussé chemin car je ne crois pas que j’aurais eu la force de nager pour le retour. D’après Ryan c’est le plus beau jardin de corail de Vava’u.

Notre dernier ancrage avant de retourner en ville et de commencer à préparer Shalimar pour la traversée vers la Nouvelle Zélande, a été le numéro 7 « Port Maurelle », de là nous nous sommes rendus à « Swallows cave ». Certains diraont que la grotte est défigurée par les graffitis  et c’est vrai, cependant on s’est amusé à chercher les plus anciens (des chasseurs de baleines) avec un certain intérêt. La pêche au harpon s’est aussi révélée fructueuse en nageant juste à coté du bateau. Ryan a attrapé un petit barracuda qu’on a mangé avec plaisir. J'y ai aussi pris l'une de mes photos préférée de Tonga que vous découvrirez à la fin de ce post.



Et voilà après cela on est allé en ville pour continuer de travailler sur notre liste de préparatifs avant le départ pour la Nouvelle Zélande, on a commencer à se renseigner sur la météo et décidé d’engager Bob Mc Davitts (météorologiste Néo-Zélandais) pour planifer avec nous notre route.
En ce moment nous sommes dans le groupe d’îles Ha’apai plus au Sud, nous avons continué à nous déplacer d’île en île tout en réalisant quelques projets de notre liste.  Ce groupe n’est plus aussi protégé que Vava’u mais ça n’est pas catastrophique, il est aussi beaucoup plus désert (certains plaisanciers ne le visitent même pas). Les villes se font plus sales avec un gros problème de traitement des déchets et les gens parlent moins Anglais, mais n’en restent pas moins souriants et le snorkeling est plus riche. Nous attendons un bon moment pour partir, on vous tiendra au courant à travers le blog de Ryan et ses "positions reports".

Eh oui! Les vaches aussi ont le droit d'aller à la plage, avec le son c'est encore mieux!

lundi 3 octobre 2011

Nos aventures à Nuie



Sur la route qui fait le tour de l'île, il y a de petits panneaux indiquant les sites touristiques : des de vues, des grottes, des piscines naturelles, des failles... Nous avons visité ce jour-là le gouffre de Togo, la grotte de Vaïkona et les piscines de Lima. 
La randonnée pour accéder au gouffre de Togo n'est pas trop difficile, une vingtaine de minutes dans la forêt/jungle avec un chemin bien dégagé, et puis soudain le panorama s'ouvre sur des falaises sombres pilonnées par un océan déchaîné. Le paysage est à couper le souffle. Je ne sais si les images peuvent rendre justice au spectacle. Et ce n’est pas tout, après cela on descend dans la faille avec un environnement lunaire de roches, de sable avec quelques palmiers perdus au milieu et dont on se demande comment ils sont arrivés là. Il y aurait de quoi passer un peu de temps à installer des cordes pour la grimpette mais l’emploi du temps était un peu chargé.



Jared Kiebele photo
Ensuite nous sommes allés à la grotte de Vaïkona, qui  est censée être visitée avec un guide. Celui-ci avait donné les indications pour s’y rendre à Sarah et Stof de Takalani qui y étaient allés la veille. La randonnée pour s’y rendre était un peu surréaliste, on suivait de vieilles flèches rouillées, nous déplaçant au mileu d’arbres, de pandanus et de mousse encadrés ici et là par des rochers avec un aspect définitivement  coralien qui dénotent totalement au milieu de cette végétation luxuriante, on a l’impression d’être en plein rêve à voir ces deux paysages aquatique et sylvestre se superposer. La descente dans la grotte se fait le long d’une paroie calcaire, une corde est là pour aider mais c’est très glissant, il faut faire attention à bien prendre ses prises surtout au niveau des pieds, du coup on est très concentré dans ces déplacements. Un petit baudrier et une corde supplémentaire rendraient cette étape plus sûre.
Une fois glissés dans la première cavité, on retrouve le vert partout et le ciel avec un ouverture qui nourissait différentes plantes et mousses. Pour traverser et entrer dans la seconde grotte (à demie submergée), il faut plonger à quelques mètres de profondeur puis remonter de l’autre côté. Je n’ai pas pu m’y résoudre (trop d’angoisse personnelle), mais il y a aussi la possibilité d’escalader au dessus ce que j’ai entrepris avec confiance et joie! L’eau est froide une fois dans la grotte mais comme on est occupé avec sa lumière et le chemin à suivre on survit, je recommande cependant une petite combinaison pour en prifiter davantage. Il n’y  a pas grand chose à voir dans l’eau mais c’est intéressant d’aller de grotte en grotte et de les découvrir à la lumière de sa lampe. Au retour le passage sous l’eau qui mène à la lumière du jour apparaît comme une ouverture bleue turquoise hypnotisante, dommage que je n’ai pas de photo!


Pour finir, notre dernier stop a été les piscines de Lima, nous sommes revenus plus tard pour aller nager avec les baleines qui semblent venir profiter de la rencontre de l’eau de mer et de l’eau douce. On a nagé au dehors du récif coralien, c’était ma première experience de nage dans la grande bleue profonde, la perspective de voir des baleines avait dû me donner des ailes, ou plutôt des nageoires! On a pas eu la chance de nager près des baleines et on a eu du mal à rentrer par où on était venu à cause du courant, j’ai eu un peu chaud mais on y est arrivé.





Nous avons visité d’autres endroits, des grottes, d’autres piscines naturelles et cela ne représente que peut- être 20 % des sites signalés sur la carte de l’île, de quoi planifer une autre visite si un jour cela se présente et sans hésitation!
















Photo J. Kiebele


Les baleines dont j’ai à peine parlé sont sans conteste un élément déterminant dans notre enthousiasme concernant Nuie. Elles viennent à la nuit tombée autour des bateaux et on les entend souffler en prenant l’apéro sur le pont et chanter la nuit une fois le bateau fermé. J’ai fait un enregistrement mais ça n’est pas exceptionnel. Il y a des souvenirs qui ne se fixent sur aucun autre support que notre mémoire. Le chant des baleines, c’est la musique qui a bercée le diner de notre premier anniversaire de mariage. Et on s’est senti les plus chanceux du monde de recevoir ce cadeau, d’être là, de vivre ce que l’on vit, ensemble.

Merci Nuie!


Photo J.Kiebele

mardi 27 septembre 2011

Nuie, une petite introduction


Autant vous dire tout de suite qu'après les Marquises, c'est notre deuxième coup de coeur et il y a vraiment de quoi : la singularité de l'île, la gentillesse des employés du Yacht-Club, la mutiplicité des activités sur terre et dans l'eau, devraient pouvoir séduire les plus réticents.

Nuie est une île et un pays avec son propre drapeau, elle fait biensûr partie du Commonweath (c'est le cas de nombreux îles du Pacifique qui furent sous domination Anglaise) et est donc sous protectorat de la Nouvelle Zélande. Sa monnaie est le dollar Néo-Zélandais avec quelques pièces spécifiques que l'on ne peut utiliser que sur l'île (tout comme les Cooks). Mais pour nous, marins aux longs cours (ou presque), sa première particularité a d'abord été son aspect, il s'agit d'un massif coralien élevé. De loin on aperçoit les falaises aux différents tons de gris et une végétation dense au sommet. Ses falaises le long de la côte s'ouvrent en une multitude de grottes et de failles qui excitent la curiosité du spéléologue enfoui au fond de vous. En ville vous trouvez tous les services pratiques , petits commerces,poste, banque (attention il n'y a pas de distributeur de billets automatique, il faut aller à l'intérieur pour changer ou retirer de l'argent et la commission est salée!).  Au port il faut utiliser une grue pour monter les annexes sur un petit parking, il n'y a pas d'instructions mais c'est assez simple à manipuler et assez ludique.


Au niveau mouillage s'ancrer juste en face du port n'est pas simple, il y a beaucoup de patates de corail et la tenue n'est pas exceptionnelle. Heureusement, il y a des corps-morts loués par le Nuie Yacht Club (15$ NZ/ jour). C'est un endroit bien sympathique avec accès grattuit à internet, boissons à prix modiques, une grande bibliothèque pour échanger des livres, des produits locaux en vente, ect... Ses employés sont très serviables et agréables, ils vous aiguilleront pour votre visite de l'île et peuvent vous renseigner aussi sur la Nouvelle Zélande.

Côté ventre on a aimé le Unga cafe en ville et le Wash away cafe (jolie vue), rien d'exceptionnel dans l'assiette mais très bon, le Chicken pie du Unga et son café glacé (expresso et glace vanille) ont régalé nos papilles. 

Pour faire le tour de l'île vous pouvez louer des vélos, des petites motos ou encore des voitures (50$ NZ avec la possibilité de louer des vans contenant jusqu'à 12 personnes pour le même prix, ce qui devient très très attractif!). Nous en avons loué un avec Fleur, Yelle et Holger du bateau Libis, Vincent membre d'équipage sur Balquhidder, et Jared et Christine d'Archateuthis, et pour savoir tout ce que l'on a fait... Va falloir attendre le prochain post!

dimanche 11 septembre 2011

Anniversaire de mariage

Aujourd'hui c'était notre premier anniversaire de mariage. On y a pensé avec le sourire aux lèvres, des souvenirs heureux plein la tête et la certitude que l'on ferait pareil si c'était à refaire. Le mot 'parfait' que je déteste tant, ne cesse de me revenir pour décrire cet événement. J'imagine que je vais devoir le tolérer en y ajoutant peut être, que ça l'était pour nous.
Aujourd'hui j'ai pensé aux amis et à la famille qui avaient fait le déplacement, à ceux qui ne pouvaient être là mais qui ont regardé leur montre en pensant à nous, à mes demoiselles d'honneur maintenant dispersées aux 4 coins du monde… Je voulais dire un grand merci à chacun pour leur présence, leur pensées ou leur aide, en ce jour merveilleux.

Ca c'était la partie glamour, maintenant voilà où nous sommes pour ce premier anniversaire : au milieu du Pacifique, dans un roulis perpétuel, le coeur parfois au bord des lèvres, propre juste le minimum et sexy … peut être quand on arrivera!
 S'il y a une chose que l'on apprend vite en naviguant c'est qu'il est quasi impossible de tenir une date précise. Mon anniversaire il y a un mois a été fêté quelques jours plus tard à Bora-Bora parce qu'avant on était en route et pour l'anniversaire de mariage c'est la même chose. Il nous a fallu attendre le bon créneau avec suffisamment de vent pour partir d'Atutaki et c'est tombé là!  Ce n'est pas très grave car le temps lui aussi est une notion qui change quand on navigue et célébrer un événement le jour même ou quelques jours plus tard (quand on ne regarde presque jamais son calendrier) ça ne change pas grand chose! Et quand on me posera la question je pourrais dire en riant que nous étions au milieu de nulle part et pas bien frais, de plus ça laisse de la marge pour faire mieux l'année prochaine !

Le premier anniversaire de mariage est celui des noces de coton. Pas vraiment ce dont on a besoin sur le bateau où l'on privilégie les tissus qui sèchent vite et n'emprisonnent pas trop l'humidité! Alors j'ai décidé que cet anniversaire serait celui des souvenirs heureux, immatériels, ceux d'il y a un an comme ceux que l'on fabrique en ce moment et pendant le voyage. On pourra s'amuser à convertir nos photos en kitsch coussin-souvenirs plus tard si le coeur nous en dit... Ou pas! ;)
Et peu importe le roulis, le mal au coeur, les repas de luxe qui sortent direct des boîtes de conserve, la route qui s'allonge; parce qu'il n'y a nulle part ailleurs où l'on voudrait être l'un sans l'autre.

Happy anniversary my love!

mercredi 7 septembre 2011

Aitutaki, passera, passera pas?!



Après 6 jours de traversée, nous sommes arrivés à Aitutaki, Jared et Christine étaient arrivés avant nous et les nouvelles semblaient bonnes quant à nos chances de pouvoir entrer dans la passe étroite et peu profonde.  Notre tirant d’eau est de 1.7 mètres et un banc de sable à la fin de la passe indiquait bien souvent 1,8 mètres de profondeur. J’étais un peu sceptique sur nos possibilités de réussite, Ryan semblait assez confiant : « ce n’est que du sable on va le repousser avec notre quille en entrant il n’y a rien qui peut endommager le bateau là dedans ».
On attendu la mi-journée pour entrer dans la passe à marée haute. Il a fallu attendre un moment car il y avait du trafic avec 3 bateaux qui sont sortis avant, deux autres devaient encore sortir mais l’un d’eux a eu un problème et on est entré entre-temps. Jared est venu nous attendre avec son annexe « squib » et nous a ouvert la voie. A l’avant je me liquéfiais, car la passe est bien la plus étroite que nous ayons jamais franchie. Merci Jared de ton aide car je n’en menais pas large ! Une fois entré on s’est mis sur le côté pour laisser les bateaux se réorganiser dans le minuscule port ainsi que ceux qui souhaitaient en sortir. Les deux bateaux ont été pris sur le banc de sable et bloqués pendant quelques minutes, l’un d’eux a pu sortir tandis que l’autre a rebroussé chemin.


Le mouillage dans le petit « port de poche » se fait en jetant l’ancre à l’avant et en reliant deux cordes de l’arrière du bateau à des cocotiers à terre. Ca fait de vous une personne très très près de ses voisins ! Et on a pas eu de chance car les nôtres étaient un poil bruyant (vous savez ces gens qui ne peuvent pas se parler sans se crier dessus de la manière la plus désagréable quelque soit le ton de la conversation). Ca m’a rappelé un peu le camping à Yosémite et ce n’est pas un compliment !

Heureusement notre expérience d’Aitutaki ne s’est pas limité à cela, c’est vraiment une destination sympatique. La nourriture redevient un peu moins chère, la location de scooter à la journée est très attractive et surtout, surtout on a pas vu un requin dans le lagon !!!!!!!

On a donc eu une journée de folle épopée autour de l’île, les routes étaient un peu cabossées et pas toujours goudronnées mais on s’est bien amusé. C’était une autre manière de découvrir le paysage, de le voir défiler devant nos yeux, les cheveux dans le vent. On a regardé les maisons colorées, les volatilles se pousser en vitesse de notre chemin, les cochons dans leur enclos, la jungle, les parties plus domestiquées, les petits resorts, les gens sur leur scooter avec les tout-petits accrochés derrière eux, les pancartes « no flight on Sunday » (pas de vol le dimanche, jour de Dieu)…  C’était vraiment une virée sympatique, on même pu se payer le luxe de manger loin du bateau sans se soucier de retour !



Côté océan on en a bien profité aussi en allant faire du snorkeling du côté des bénitiers géants. Il fallait prendre l’annexe un bon moment avant d’arriver mais ça  valait le coup. C’était tellement beau qu’on y est allé deux fois, on a été impressionné par la taille de ces créatures mais aussi par leur environnement, du corail vivant et très divers partout et bien sûr des petits poissons tout autour !  et pour moi un vrai rêve car AUCUN REQUIN ! On a pu voir les installations des fermes de bénitiers géants avec pour flotteurs des bouteilles en plastiques et une sorte d'égouttoir pour la vaisselle qui contenaient les bébés bénitiers, protégés par un couvercle des prédateurs commes les poissons-peroquets. On a pique-niqué sur un petit îlot juste à côté et pu observer une colonie d’oiseaux avec une longue queue rouge et leurs petits.











Après avoir bien profité on s’est remis en route pour le récif de Beveridge mais la météo ne nous a pas permis de nous y arrêter, on a donc continué en direction de Niue.