vendredi 2 décembre 2011

Retour sur Tonga


Un petit retour sur les îles Tonga, car elles le valent bien. Nous y sommes finalement restés 2 mois et demi. J'ai écrit un post complet sur le groupe d'îles "Vava'u", puis l'accident de Ryan et les réparations sur le bateau ont pris toute la place. Mais lil faut rendre justice au groupe Haapa'i et celui de Tongatapu.
un grain à l'horizon!
Apparement, on s'en est bien sorti! D'autres bateaux ont eu moins de chance.
Jared a une petite faim
Haapa'i est un groupe d'île plus déserté et moins touristiques que Vava'u. Le snorkeling y est de bien meilleure qualité, avec un vraie relief à peu de profondeur, des crevasses, grottes, monts... Ryan, Jared et Christine ont pu y voir un requin-zèbre, et nous avons pu voir de nombreux calamars de très près et pu observer leur changements de couleur. A tout bon côté il y a un pendant négatif et nous l'avons malheureusement constaté au prix fort. Les îles n'offrent pas ou peu de protection en cas de perturbation. D'où mon long post sur le mouillage! Je dois dire que pour moi entre la blessure de Ryan et la réparation qui rendait le bateau plus vunérable lors de notre traversée vers la Nouvelle Zélande, je n'ai pas pu profiter vraiment de Haapa'i. 

On a pu davantage souffler une fois ancré dans le port bien protégé de Tongatapu. On a dû attendre pendant un moment pour voir de "bonnes conditions" de voyage vers la Nouvelle Zélande. Mais ça a été l'occasion de voir d'autre chose, sur terre pour changer un peu. Vous trouverez ici quelques photos qui vous en donneront un petit avant-goût.





Délicieuses papayes de Tongatapu

palais royal, Tongatapu

Blow holes

trous d'air le long des côtes

étranges décorations "maison" des cimetières

Une petite coupe? Des oranges avec ça?

Pub pour une bière locale

un "drive through" pour du café jamais ouvert!

les docks un peu effrayants de Tongatapu









mardi 29 novembre 2011

Bienvenus chez les Kiwis!



Nous voilà arrivés chez les Kiwis depuis un peu plus d'une semaine, à Opua, bay of Islands (la baie des îles) plus exactement et nous aimons bien l'endroit! Nous sommes dans les terres du Nord (Northland). On espère visiter celles du Sud mais ce n'est pas pour tout de suite.







Ici c'est le printemps, il fait frais le soir et pas beau tous les jours, mais ça nous change de l'éternel été dans lequel nous étions plongés depuis octobre dernier. Le paysage est biensûr lui aussi très différent de ce que nous avons vu depuis notre départ mais je me prends à réaliser que les forêts me manquaient ainsi que les verts pâturages. Pour l'instant le paysage ressemble grandement à celui d'une campagne Anglaise. Il y a une petite rando qui suit la côte jusqu'à Paiha, une ville plus importante, c'est l'occasion de se fondre dans notre nouvel environnement. Toutes les photos que vous verrez ont été prises sur ce chemin. J'aime les petits ponts de bois qui jalonnent le parcours ainsi que les fougères arborescentes. Certaines sont très impressionnantes en taille, elles me font un drôle d'effet difficile à décrire, peut-être simplement parce que je n'en ai pas vu souvent je ne sais pas. Il y a aussi beaucoup de pins et du mimosas en fleur. Ca sent tellement bon à certains endroits que je m'arrête de parler et que je m'arrête tout court. Je pense à mon père qui aimait tellement cette odeur, il est toujours là même en Nouvelle Zélande.




Nous avons fait une petite virée à Whangarei pour voir les chantiers pour le bateau et comparer les prix, c'est probablement là que nous sortirons Shalimar de l'eau pour sa grande toilette et son lifting (peinture de la coque en totalité et pose d'un nouveau cockpit en teck avec aménagements supplémentaires, ajout d'une petite cabine sous ce pont).


Pour l'instant c'est dur de se motiver pour se mettre au travail, on paresse, on a quand même vidé une partie de ce que nous avons dans le bateau pour le mettre en stockage à terre, et j'ai mis dans la machine à laver tout ce qui pouvait y être mis! J'en ai passé des heures à la laverie. J'ai aussi commencé à m'attaquer au vernis qui à bien souffert sous les tropiques, on a plein d'énormes bulles qui se sont formées et qu'il va falloir ouvrir puis revernir, un vrai plaisir! Ryan a pour sa part installé un nouveau chargeur pour nos batteries (il nous fallait un 220 volts au lieu du 110 des US), et retirer notre régulateur et alternateur qui ont décidé de tomber en panne une fois que nous étions arrivés (c'est pas cool mais c'est mieux ici qu'au milieu de l'océan).
Ryan a aussi commencé la rééducation pour son doigt qui est quand même cassé à 3 endroits (dont un au niveau de la jointure) et qu'il va falloir surveiller.
L'une des nombreuses méduses du port avec un petit coin de soleil
Ici, nous avons retrouvé Ivan et Josefin de Kuheli, un jeune couple de Suédois rencontré à Nuie, puis Tonga. On doit manger un repas typiquement Suédois sur leur bateau cette semaine, miam! Ils partagent très généreusement leur voiture avec nous, ce qui nous laisse un peu de temps pour voir ce que l'on décide de ce côté là. Pour aller sur leur blog, voici l'adresse : www.kuheli.se, cliquez sur une rubrique puis sur English pour avoir la version en Anglais, vous pouvez aussi changer la langue de traduction en haut de votre écran, pour les non-lecteur en Anglais. Ils se préparent pour un voyage à vélo en Nouvelle Zélande au mois de février. On espère aller les rejoindre de temps en temps en week-end leur de leur périple. Puis, nous avons fêté Thanksgving avec Amanda et Christer (ainsi que leur famille) de Brittania et Lauren and Lauren de Piko. Merci encore d'avoir organisé un si gros repas. Je n'aurais jamais cru que l'on tiendrait tous sur un même bateau!


Shalimar dans une marina pour la première fois depuis le Mexique


Voilà c'est juste un petit aperçu pour vous montrer notre nouveau "chez nous". Bonne préparation des fêtes de Noël à tous.
J'allais oublier! Ici c'est le paradis des huitres, des moules, et la saison des coquilles Saint-Jacques que l'on peut aller ramasser tranquillou, j'ai hâte de m'y mettre!

mardi 1 novembre 2011

Les joies du mouillage, les petits bobos et le futur







Nous sommes maintenant dans le groupe Ha’apai et toujours au royaume de Tonga. Ces îles sont plus désertes et éloignées les unes des autres. Il en résulte de nombreuses conséquences comme le fait que le snorkeling est meilleur, les récifs plus riches, mais aussi que nous sommes beaucoup moins protégés des grains quand ils surviennent. C ‘est ainsi qu’on s’est fait une petite peur…
Nous étions ancrés près du port de Pangai (île de Lifuka ) avec une bonne tenue dans du sable, la météo annonçaient des vents légers et variables qui changeraient de sens et l’on a appris maintenant que cela veut dire qu’un système de perturbations peut traverser dans cette configuration. Autrement , c’est gros grains en perspective et même plus (on a vu notre compteur monter jusqu’à 35 nœuds !).
Alors que nous étions tranquillement dans la cabine au chaud et au sec on a entendu un « CCCCCCCRAAAAAAAAAAAAC » violent. Ryan sorti, je le suivais de peu. L’élastique qui sert à amortir la pression sur notre chaine d’ancre avait commencé à céder, le vent nous baladait allègrement, il pleuvait généreusement et j’étais morte de trouille à l’idée de voir notre chaine se rompre sous la pression maintenant exercée par la proue du bateau qui jouait au yoyo. Ryan m’a dit de démarrer le moteur et d’avancer tout doucement afin de relâcher la pression tout en gardant le nez dans le vent. A la barre j’étais loin d’être fière ! J’ai fait comme j’ai pu, je ne pouvais pas voir exactement ce que Ryan faisait, où ça en était, le vent sifflait dans nos oreilles, la pluie nous fouettait le visage. Mes repères à terre (afin de d’avancer le plus droit et le plus lentement possible étaient difficiles à trouver). Jared nous a appelé d’Archateuthis mais le mauvais temps ne lui aurait pas permis de venir nous rejoindre pour nous apporter son aide de toute façon. On a fini par hisser la misaine (voile du mât arrière) qui rajoutait au désordre ambiant en claquant furieusement au dessus de ma tête. Lorsque Ryan revenait vers l’arrière du bateau pour aller chercher un outil ou autre il m’encourageait en me disant que je m’en sortais bien et que c’était presque fini, moi j’avais envie de fondre en larme ! Je crois que le plus dur était de ne pas savoir exactement ce qui se passait où on en était car il fallait agir vite et qu’on n’avait pas le temps de tenir un conciliabule.
Finalement Ryan est repassé devant moi en me disant qu’on y était arrivé qu’il restait quelques installations à faire mais que le pire était passé, il tenait sa main gauche d’une manière étrange et je l’ai vu aller dans la cuisine prendre une ficelle, serrer son doigt avec afin de retirer son alliance, puis il est remonté sur le pont et a sécurisé un nouveau système pour ménager notre chaine d’ancre, on a abaissé la misaine qui avec une brusque rafale nous faisait pencher un peu trop près de l’eau et enfin il m’a dit de couper le moteur.
On est redescendu en bas, j’avais le cœur battant et au bord des lèvres en pensant à la blessure de Ryan dont on ne connaissait pas encore l’étendue. Il m’a expliqué qu’alors qu’il tenait la chaine dans les mains, notre amortisseur à finalement totalement lâché et la chaine a donc violemment été tirée vers le bas. Quand il a regardé sa main, il a constaté que son annulaire était tordu, il a tiré dessus et l’a remis en place sans vraiment y penser, tant que c’était encore chaud sans vraiment ressentir de peine, puis à pensé à retirer son anneau avant de ne plus pouvoir. Quand j’ai vu son doigt il était vraiment bien gonflé mais il semblait droit. On l’a bandé avec une atèle pour l’immobiliser. Au vu de ce qui est arrivé Ryan a vraiment eu de la chance, ça aurait pu être bien pire. La chaine a aussi heurté sa main qui a elle aussi gonflée un peu les jours suivants, mais il semble que le bilan s’arrête là.
J’ai fait une recherche sur internet afin de vérifier que nous avions fait ce qui était possible et mis à part mettre le doigt sur de la glace (nous avons par la suite utilisé des cannettes qui étaient au frigo, Ryan le fait une à deux fois par jour maintenant), les réflexes avaient été les bons. Deux jours plus tard quand le temps nous l’a permis et que c’était lundi (le dimanche est sacré, peu de personnes travaillent ce jour-là à Tonga), nous sommes allés à l’hôpital de Pangai. Un médecin a demandé à Ryan de retirer sa bande a effleuré son doigt et lui a dit que ça semblait bon, il n’était pas possible de faire d’examen plus approfondi car il n’ont pas de radiographie. Nous irons peut être en faire une à Tongatapu (dernier groupe d’îles au Sud) si l’on veut se rassurer ou cela attendra la Nouvelle Zélande.




Une fois la tempête dissipée, nous sommes aller voir l’étendue des dégâts dehors. Pendant que Ryan essayait de remettre les choses en ordre, le bateau à viré à 90 degrés et la chaine a poussé sur le câble qui relie la coque (juste au dessus de la ligne d’eau) au beaupré (pièce en bois à l’avant du navire), au milieu de ce câble, il y a une tige en acier qui a été pliée presque à 90 degrés. Heureusement avec l’aide de Brian et Sabina (de « fins and flukes ») à terre nous avons trouvé une nouvelle barre en acier pour la remplacer, Ryan et Jared y ont passé du temps afin de désolidariser les extrémités de l’ancienne barre pour les transférer sur la nouvelle.
Ensuite il a fallu trouver une nouvelle manière d’attacher le câble sur le beaupré car la pièce en bronze montrait plusieurs craquelures. Autant vous dire que Mac Gyver s’est une fois de plus mis en action! Il a utilisé des liens qui viennent de notre matériel d’escalade et une corde hightech « amsteel » que nous avons attachés à l’extrémité du beaupré et protégé d’une usure par frottement avec une pièce de cuir. L’ensemble semble bien tenir le choc, on va tout de même éviter de naviguer le nez au vent car cela mettrait trop de pression sur cette partie ou bien nous n’allons pas utiliser notre foc (qui se situe au même niveau) mais une voile plus à l’intérieur du navire (trinquette) dans ces circonstances.
Quelques jours plus tard nous avons aussi découvert une autre conséquence fâcheuse, notre guindeau a pris toute la pression de la chaine de mouillage sous le choc est il est maintenant hors d’usage. Cette mauvaise nouvelle apparente car il faut maintenant tout faire à la main et le poids de notre chaine plus notre ancre ne rendent pas les choses très aisées, aurait pu tomber plus mal, car d’une nous sommes presque au terme de notre voyage et nous pouvons choisir des lieux de mouillage peu profonds et assez protégés qui nous permettent de ne pas avoir à changer tout le temps (bien sûr avec une main en moins c’est pas le pied !:) et de deux nous n’étions pas satisfait de ce guindeau et l’on se demandait si l’on ne devrait pas le changer pour quelque chose de plus pratique, maintenant on a plus à se demander, il faut le faire !
Et on a décidé d’une chose, on veut un système que l’on puisse tous deux manœuvrer ! Même s’il nous reste peu d’arrêt avant le départ, Ryan doit toujours se débrouiller avec une main maintenant pour lever ou abaisser l’ancre et même si je voulais le soulager, cela requiert une force que je n’ai pas. Son doigt a besoin d’un repos qu’on ne peut pas vraiment lui donner et c’est énervant. Heureusement encore une fois que Jared et Christine sont là , car Jared peut nous donner un coup de main, mais ça ne sera pas toujours le cas alors autant parer à toutes éventualités (autant que cela est possible) pour la prochaine saison de voile.
Nous espérions nous mettre en route pour la Nouvelle Zélande vers le 15 octobre mais nous avons décidé de repousser notre départ afin que Ryan se repose un peu. Nous nous mettrons donc en route vers la fin du mois si tout va bien. Archateuthis se mettra en route au même moment que nous et nous ferons route ensemble ce qui rassurera beaucoup de monde !
Voilà on pourrait se dire, ils en ont eu assez, laissons les se reposer, mais non ! Quelques jours plus tard on a eu une autre surprise liée au mouillage et aux vents variables ! Cette fois on savait que les grains allaient venir puisque la configuration était la même qu’auparavant, on avait un peu le trac mais au moins ça nous permettrait de tester notre réparation. On avait changé de lieu de mouillage pour quelque chose de plus abrité où du moins on l’espérait.
Au milieu de la nuit Ryan se lève car il a entendu un bruit de raclement. Il reste dehors un moment, du coup je me lève aussi, Jared me contacte à la radio pour me demander si tout va bien car il a vu la lumière sur notre pont. Lorsque j’arrive près de Ryan il me montre nos flotteurs (on les attache à la chaine de manière à ce qu’elle flotte afin qu’elle ne soit pas attrapée car le corail) se sont tous emmêlés !, Du coup la longueur de chaine est trop courte et une fois de plus elle est trop tendue. Jared nous rejoint et nous donne un coup de main et tout se déroule bien, mais encore une fois, cela aurait pu être bien moins sympathique !
Cela m’a amené à une autre réflexion sur le mouillage, en cas de mauvais temps c’est vraiment angoissant spécialement lorsque que l’on est entouré de récifs dans un endroit où la navigation ne peut se faire que de jour. On se sent coincés dans un mouchoir de poche avec peu de marge de manœuvre. En mer, en cas de gros temps, c’est impressionnant, mais s’il y a trop de vent, on peut relâcher un peu les voiles ou les réduire, si ce n’est pas encore assez on peut en abaisser, et si ce n’est toujours pas suffisant, on peut « prendre la cape » (manœuvre afin d’immobiliser le bateau au maximum avec la misaine dans un sens et le gouvernail de l’autre). Mais une fois ancré, c’est une autre histoire, on se sent vulnérable du fait de ne pouvoir agir. C’est la première fois que je ressens cela, le métier doit finir par rentrer. Du coup quand on remplacera le guindeau, on en veut un qui puisse être aussi manoeuvré par moi.
Ryan et moi avons définitivement placé le mouillage comme la partie la moins plaisante de la vie de plaisanciers ! Espérons que nous trouverons un guindeau qui rendra cette partie un peu plus aisée pour le futur.


Update du 2 novembre
Un nouveau front approchait, nous nous sommes donc dirigés vers Nuku Alofa, Tongatapu, et bien entendu, on a eu le vent dans le nez pendant tout le trajet et dû se servir du foc afin de pouvoir avancer! Les réparations semblent bien tenir, il ne nous reste qu'a les vérifier qu'il n'y a pas frottements et donc usure.
Nous voilà bien à l'abri dans le port pour laisser passer le mauvais temps! Malheureusement, il semble que l'on va devoir rester dans les environs car aux forts vents que nous avons subis, succèdent des vents faibles accompagnés de gros grains pour au moins une semaine et un vent dans le nez pour aller en Nouvelle Zélande, on va donc attendre patiemment (surtout Ryan, car moi j'ai du mal à être patiente dans ce cas)... La suite au prochain épisode.




lundi 17 octobre 2011

10 conseils ménagers pour de futures plaisancières du le Pacifique Sud !

Je n’aurais jamais cru que j’écrirais à ce sujet, oui Maman c’est bien moi qui écris ce billet et je n’ai pas été enlevée par les extra-terrestres mais j’ai presque fini de traverser le Pacifique Sud et certaines choses doivent être dites ! Vous trouverez ici, « ce que j’ai lu et aurait dû croire, ou ce dont je n’avais pas idée et ce que j’aurais voulu savoir avant de partir concernant le linge à bord».
Ce qui m’a le plus manqué pendant ce voyage, ce n’est pas les douches chaudes, pas le vin à prix raisonnable, internet ou ma voiture (même si ce n’est pas loin dans ma liste). Non, ce qui m’a manqué le plus, c’est pratique, ça lave, ça rince, ça sèche, c’est commun à la vie moderne et ça s’appelle une MACHINE A LAVER (le linge)!
En France, j’ai eu la chance de pouvoir en acheter une lors de mon emménagement dans mon premier appartement, Maman en avait une à la maison donc je ne connaissais pas les joies de la laverie. Aux E.U, j’ai appris à faire avec celles de la buanderie collective à un groupe d’appartements, puis aux laveries publiques quand j’ai emménagé sur le bateau. Ca parait pas génial comme ça mais en fait Ryan à une façon bien à lui de faire la lessive, en en profitant pour aller prendre le petit déjeuner/déjeuner ou dîner pendant le processus. J’ai adhéré assez facilement à sa technique ;) Dans le Pacifique, les choses se sont gâtées un peu, il n’y a presque jamais de laverie automatique, il y a parfois une lavandière mais c’est assez cher et elles ne peuvent pas toujours sécher le linge que vous avez patiemment entassé sur le bateau. D’où mon premier conseil :

  1. Ne pas négliger sur le nombre de pinces à linge à emporter! On ne les trouve pas partout, elles ne prennent pas beaucoup de place et vous devrez les payer une fortune si vous en manquez. En effet je n’avais pas imaginé le nombre de pinces à linge qui seraient cassées, devenues trop rouillées, ou qui feraient un plongeon ! Au départ lorsque cela arrivait, je regardais la fugueuse d’un air dédaigneux, en me disant qu’il y en avait bien d’autres. Maintenant c’est à peine si je ne me jetterais pas à l’eau! Je cours chercher le filet à poisson et essaye tant bien que mal de récupérer la déserteuse. C’est parfois comique de me voir courir sur le pont en mission de sauvetage ! Bien souvent , si vous voulez du linge propre il faut vous retrousser les manches et c’est fou ce que je déteste ça! Nous n'avons bien sûr rien pour rendre la tâche plus simple, comme une planche à linge, ou bien une essoreuse manuelle. Ryan a proposé plusieurs fois que l’on investisse, mais tout d’abord on n’a pas la place, et ensuite, je veux pas avoir ça car il va falloir l’utiliser, oh horreur et damnation ! Je ne veux pas être « condamnée » à faire la lessive ! Mais parfois il faut s’y résoudre alors voici quelques conseils si cela doit arriver :
  2. Investissez dans les maillots de bain (vous pouvez les porter tous les jours, ils sèchent vite). Je suis partie avec 5, j’en ai acheté un en route et ça me paraît encore léger. A l’heure actuelle j’en ai deux qui ont les élastiques « cuits », un autre devient de plus en plus fin à force d’usure. Peu importe la marque, le pays d’achat ou de fabrication, l’âge, c’est très facile d’en perdre une partie (quand le vent et les pinces à linge s’en mêlent), d’en avoir un qui s’use plus vite, de craquer les coutures (parce que vous avez voulu l’enfiler sans défaire les nœuds), d’en avoir qui se détend car la qualité n’est pas exceptionnelle et dont vous devez reprendre les coutures pour qu’il ne vous tombe pas aux genoux à un moment incongru.
  3. Privilégiez le paréo, si vous n’en avez pas, la Polynésie Française et les autres îles auront de quoi vous séduire. Ils sont parfaits pour porter par dessus le maillot et pour vous protégez aux heures les plus chaudes. Faîtes une petite recherche sur internet pour trouver différentes façons de le nouer et vous êtes parées. Au paréo j’ajoute tous vêtements légers, synthétiques qui sèchent vite, même sans soleil, comme mon pantalon de randonnée qui devient un pantacourt ou un short, l’un de mes meilleurs investissements. Le mien est de marque North Face et m’a vraiment bien servi, mais il y a plein d’autres choix possible sur le marché.
  4. Oubliez le blanc, c’est beau mais c’est pas « boatproof » ! Ca devient transparent une fois mouillé, c’est salissant et difficile à nettoyer soi-même sans bouillir. Il y a bien sûr la javel mais je suis réticente à l’utiliser sur les vêtements que j’aime.
  5. Si vous persistez (comme moi une fois de temps en temps), vous pouvez prendre votre petit top préféré et le stocker dans un ziploc (en ayant bien vérifié qu’il soit sec) et attendre une bonne machine avec eau bouillante. C’est d’ailleurs un conseil à étendre à tous vos vêtements préférés ou délicats, l’humidité pique de petites tâches noires certains vêtements et pour l’instant à part la javel, je n’ai rien vu les faire disparaître. Cela arrive à tout le monde selon ce que j’ai entendu dire par d’autres plaisancières… Pensez donc à ventiler vos armoires ou vos tiroirs et à vérifier régulièrement leur contenu, un vêtement pas totalement sec ou une fuite peut ruiner nombre de tenues.
  6. Et si vous devez faire la lessive… FACILITEZ vous la tâche, partez avec un bon détachant ! Pour ça je dirais juste : « merci Maman », elle comprendra.
  7. Un autre problème lié à l’humidité sur le bateau et qui concerne tout le linge et accessoires qui ne sont pas conçus pour un environnement maritime, c’est les fermetures éclairs qui se grippent. Qu’elles soient dans le placard ou pas qu’il s’agisse d’un article de prix ou bon marché, elles souffrent toutes du même problème. Et vous pouvez comme moi tirer sur le zip de votre sac à dos préféré et rester avec une partie dans la main et, encore plus enragée par cette défaite cuisante, vous attaquer à la seconde sans avoir appris votre leçon ; OU, vous pouvez mettre un peu d’huile et laisser agir, puis parfaire avec de la cire tout le long de la fermeture et sauver votre sac, votre argent (dans le cas ou vous devez en achetez un autre) ou votre temps et patience (si vous essayer de remplacer la fermeture vous même, solution du marin désargenté !). C’est votre choix mais je sais lequel j’aurais aimé faire ! Il semble qu’il existe des solutions toutes prêtes à base de silicone, je n’ai pas testé mais ça me semble être un bon investissement car l’huile peut tâcher le vêtement et la cire est difficile à ne mettre que sur la fermeture éclair et encore plus difficile à retirer.
  8. L’un de mes derniers conseils, mais vous vous en seriez vite rendu compte en observant les autres bateaux, rien de telle qu’une lessive après de fortes pluies. Notre annexe en bois nous sert de recueillement des eaux et de cuvette de rinçage.
  9. Cette malédiction qui s’attaque aux fermetures éclairs n’épargne pas le métal, attention aux ceintures, vêtements agrémentés de petits clous, boucles de sandales, etc. La rouille vous guette ! Je me suis retrouvée ainsi avec des pantalons dont je n’avais pas retiré la ceinture ou des vêtements qui étaient empilés par dessus, tâchés ! Le pire c’est que parfois je ne sais même pas comment c’est arrivé ! Mon conseil, surveillez le métal, s’il rouille un peu de vinaigre va le noircir mais le stabiliser un peu, mais faites attention à ne pas toucher le tissu.
  10. Ma dernière remarque va vous faire bondir. Les laveries automatiques vont vous MANQUEZ ! Vous allez espérez en trouver ici et là pour faire vous même votre lessive, être sûre que les blancs sont bouillis, que vous n’avez pas oublié de traiter un vêtement avec le détachant, sentir VOTRE lessive, VOS adoucissants et plier votre linge comme vous l’entendez…

vendredi 14 octobre 2011

Tonga, Vava'u et son labyrinthe d'îles



Tonga est mon 3ème coup de cœur, Vava’u en particulier, dès notre arrivée, nous avons été salué par des baleines (un peu trop près du bateau Ryan vraiment ?), et séduit par ce labyrinthe d’îles dans lequel il nous a fallu nous diriger afin de parvenir à Neiafu, la ville principale. Ce labyrinthe est un vrai havre de calme, ses eaux sont plates, c’est l’un des seuls endroits où l’on peut laisser son bateau dans le Pacifique Sud en saison cyclonique (comptez quand même 400 Pa’anga soit environ 250$ US par mois). Toutes les îles sont très proches les unes des autres on peut donc changer régulièrement de mouillage sans pour autant que se soit beaucoup de travail (j’ai parfois paressé dans le hamac pendant que l’on se déplaçait d’un endroit à un autre) et ça fait du bien après toutes ses traversées avec tour de garde et bateau remué comme une salière par un forcené en manque d’iode !

La ville de Neiuafu est assez propre, on peut moyennant une petite somme laisser ses poubelles à l’Aquarium café, un lieu qui organise de nombreux évènements et où les gens sont très serviables. Ils ont aussi des corps-morts comme de nombreux business en ville qui rendent les choses encore plus simples moyennant 13 Pa’ anga par jour. Ca nous a fait du bien d ‘aller un peu au resto, de pouvoir avoir une lessive faite et séchée, de faire quelques courses (le marché pour les fruits et légumes, l’un des plus riche de la Polynésie et un magasin pour le reste mais y’a vraiment pas grand chose de ce côté-là, on trouve aussi du pain frais au Tropicana Cafe).
Nous avons passé un mois dans ce groupe d’îles appelé Vava’u et nous avons vraiment apprécié, en visitant  8 mouillages différents.
Tonga édite chaque année un guide qui les numérote jusqu’au environ de 40 sur le net, vous pouvez aussi l’acheter en version papier à l’office de tourisme. Il donne de bonnes informations sur la nature du sol (sable, patates de corails…), la protection des vents, les activités présentes dans la zone (snorkeling dans des jardins de corail, randonnées, légendes liées à l’île) s’il s’agit d’un mouillage pour la journée ou pour plusieurs jours… Le nombre de possibilités est important et comme vous avez pu vous en rendre compte nous n’ en avons exploré qu’un quart .

Après Neiuafu,  nous nous sommes rendus au mouillage numéro 30, Kenutu à l’Est. Parfait pour un petit goût d’aventures à la Robinson Crusoé, l’île n’est pas habitée on y a fait une petite rando ‘dans la jungle’ avec Amanda et Christer de Brittania et pris quelques très jolies photos sur les falaises avec une mer enragée. Ca pourrait être un endroit ou faire un peu d’escalade avec un peu de matériel.



Nous avons ensuite émigré au mouillage du vieux port, une autre alternative pour se rendre en ville située à l’Est de Neiuafu. Il est difficile d’y trouver un bon lieu d’ancrage mais c’est calme et bien protégé. C’est de là que nous avons pu participer aux festivités du festival de voile de Vava’u sans les inconvénients du bruit et de la surpopulation en ville.

Notre quatrième mouillage est lié à ces festivités, il dispose d’une galerie d’Art flottante, nous y avons dansé sous la pleine lune pour la clôture du festival avec des locaux habillés de tubes fluorescents et une pluie fine qui venait parfois nous rafraîchir dans une atmosphère de Rave party un peu irréelle. On y a aussi acheté quelques souvenirs à une famille de locaux et offert le ballon de foot que Connor nous avait laissé.




Après cela nous sommes retournés en ville pour faire quelques provisions et sommes allés à mouillage 24. On peut aller faire du snorkeling le long d’une falaise sous-marine qui est aussi un jardin de corail, pour moi c’était la première fois que j’en voyais d’une telle qualité avec toutes sortes de couleurs du violet au vert fluo… C’est aussi là que notre appareil photo waterproof nous a quitté prématurément en plein milieu de la séance photo sans raison apparente ! On a essayé d’aller à la recherche de la tombe de la 3ème femme d’un chef (gentiment assassinée par son mari car elle l’avait trompé) mais on s’est vite découragé à cause du nombre de moustiques féroces. Vous pouvez cependant noter les lunettes de soleil spéciales de Ryan qui avait oublié les siennes, réminiscences d’une paire vue en Alaska dans un musée.










Notre sixième mouillage, le numéro 14 est appelé le lagon bleu, le paysage est magnifique et on peut aller faire son snorkeling directement du bateau. Le corail est mort pour la plupart ici mais il y a de nombreux poissons. On a fêté ici l’anniversaire de Ryan mais attention y’a du roulis à marée haute. Un autre avantage est que cet endroit est proche du lieu où les compagnies de « whales watching » viennent avec leur client pour observer les baleines, nous avons vu de nombreux plaisanciers y aller tôt le matin ou en fin de journée pour tenter leur chance, sachez cependant que c’est contre la loi et que seuls les compagnies agrées ont le droit d’emmener des touristes, vous encourez donc une amende si vous êtes trouvés dans les eaux de Tonga avec votre embarcation personnelle.

Notre 7ème mouillage fut le numéro 16, le jardin de corail, mon préféré. Lors que nous y sommes allés la première fois nous avons bénéficié d’une bonne visibilité, j’ai trouvé un beau kauri d’une belle taille, en bonne condition et inhabité, à marée basse la collecte de coquillage sur le récif est assez bonne elle aussi. Pour aller voir le jardin de corail, il faut passer ce récif soit en marchant à marée haute puis en nageant, soit en nageant à marée haute, je n’ai pas réussi à m’y rendre car il y avait pas mal de vagues et que j’étais épuisée, alors que j’arrivais presque au but j’ai rebroussé chemin car je ne crois pas que j’aurais eu la force de nager pour le retour. D’après Ryan c’est le plus beau jardin de corail de Vava’u.

Notre dernier ancrage avant de retourner en ville et de commencer à préparer Shalimar pour la traversée vers la Nouvelle Zélande, a été le numéro 7 « Port Maurelle », de là nous nous sommes rendus à « Swallows cave ». Certains diraont que la grotte est défigurée par les graffitis  et c’est vrai, cependant on s’est amusé à chercher les plus anciens (des chasseurs de baleines) avec un certain intérêt. La pêche au harpon s’est aussi révélée fructueuse en nageant juste à coté du bateau. Ryan a attrapé un petit barracuda qu’on a mangé avec plaisir. J'y ai aussi pris l'une de mes photos préférée de Tonga que vous découvrirez à la fin de ce post.



Et voilà après cela on est allé en ville pour continuer de travailler sur notre liste de préparatifs avant le départ pour la Nouvelle Zélande, on a commencer à se renseigner sur la météo et décidé d’engager Bob Mc Davitts (météorologiste Néo-Zélandais) pour planifer avec nous notre route.
En ce moment nous sommes dans le groupe d’îles Ha’apai plus au Sud, nous avons continué à nous déplacer d’île en île tout en réalisant quelques projets de notre liste.  Ce groupe n’est plus aussi protégé que Vava’u mais ça n’est pas catastrophique, il est aussi beaucoup plus désert (certains plaisanciers ne le visitent même pas). Les villes se font plus sales avec un gros problème de traitement des déchets et les gens parlent moins Anglais, mais n’en restent pas moins souriants et le snorkeling est plus riche. Nous attendons un bon moment pour partir, on vous tiendra au courant à travers le blog de Ryan et ses "positions reports".

Eh oui! Les vaches aussi ont le droit d'aller à la plage, avec le son c'est encore mieux!

lundi 3 octobre 2011

Nos aventures à Nuie



Sur la route qui fait le tour de l'île, il y a de petits panneaux indiquant les sites touristiques : des de vues, des grottes, des piscines naturelles, des failles... Nous avons visité ce jour-là le gouffre de Togo, la grotte de Vaïkona et les piscines de Lima. 
La randonnée pour accéder au gouffre de Togo n'est pas trop difficile, une vingtaine de minutes dans la forêt/jungle avec un chemin bien dégagé, et puis soudain le panorama s'ouvre sur des falaises sombres pilonnées par un océan déchaîné. Le paysage est à couper le souffle. Je ne sais si les images peuvent rendre justice au spectacle. Et ce n’est pas tout, après cela on descend dans la faille avec un environnement lunaire de roches, de sable avec quelques palmiers perdus au milieu et dont on se demande comment ils sont arrivés là. Il y aurait de quoi passer un peu de temps à installer des cordes pour la grimpette mais l’emploi du temps était un peu chargé.



Jared Kiebele photo
Ensuite nous sommes allés à la grotte de Vaïkona, qui  est censée être visitée avec un guide. Celui-ci avait donné les indications pour s’y rendre à Sarah et Stof de Takalani qui y étaient allés la veille. La randonnée pour s’y rendre était un peu surréaliste, on suivait de vieilles flèches rouillées, nous déplaçant au mileu d’arbres, de pandanus et de mousse encadrés ici et là par des rochers avec un aspect définitivement  coralien qui dénotent totalement au milieu de cette végétation luxuriante, on a l’impression d’être en plein rêve à voir ces deux paysages aquatique et sylvestre se superposer. La descente dans la grotte se fait le long d’une paroie calcaire, une corde est là pour aider mais c’est très glissant, il faut faire attention à bien prendre ses prises surtout au niveau des pieds, du coup on est très concentré dans ces déplacements. Un petit baudrier et une corde supplémentaire rendraient cette étape plus sûre.
Une fois glissés dans la première cavité, on retrouve le vert partout et le ciel avec un ouverture qui nourissait différentes plantes et mousses. Pour traverser et entrer dans la seconde grotte (à demie submergée), il faut plonger à quelques mètres de profondeur puis remonter de l’autre côté. Je n’ai pas pu m’y résoudre (trop d’angoisse personnelle), mais il y a aussi la possibilité d’escalader au dessus ce que j’ai entrepris avec confiance et joie! L’eau est froide une fois dans la grotte mais comme on est occupé avec sa lumière et le chemin à suivre on survit, je recommande cependant une petite combinaison pour en prifiter davantage. Il n’y  a pas grand chose à voir dans l’eau mais c’est intéressant d’aller de grotte en grotte et de les découvrir à la lumière de sa lampe. Au retour le passage sous l’eau qui mène à la lumière du jour apparaît comme une ouverture bleue turquoise hypnotisante, dommage que je n’ai pas de photo!


Pour finir, notre dernier stop a été les piscines de Lima, nous sommes revenus plus tard pour aller nager avec les baleines qui semblent venir profiter de la rencontre de l’eau de mer et de l’eau douce. On a nagé au dehors du récif coralien, c’était ma première experience de nage dans la grande bleue profonde, la perspective de voir des baleines avait dû me donner des ailes, ou plutôt des nageoires! On a pas eu la chance de nager près des baleines et on a eu du mal à rentrer par où on était venu à cause du courant, j’ai eu un peu chaud mais on y est arrivé.





Nous avons visité d’autres endroits, des grottes, d’autres piscines naturelles et cela ne représente que peut- être 20 % des sites signalés sur la carte de l’île, de quoi planifer une autre visite si un jour cela se présente et sans hésitation!
















Photo J. Kiebele


Les baleines dont j’ai à peine parlé sont sans conteste un élément déterminant dans notre enthousiasme concernant Nuie. Elles viennent à la nuit tombée autour des bateaux et on les entend souffler en prenant l’apéro sur le pont et chanter la nuit une fois le bateau fermé. J’ai fait un enregistrement mais ça n’est pas exceptionnel. Il y a des souvenirs qui ne se fixent sur aucun autre support que notre mémoire. Le chant des baleines, c’est la musique qui a bercée le diner de notre premier anniversaire de mariage. Et on s’est senti les plus chanceux du monde de recevoir ce cadeau, d’être là, de vivre ce que l’on vit, ensemble.

Merci Nuie!


Photo J.Kiebele

mardi 27 septembre 2011

Nuie, une petite introduction


Autant vous dire tout de suite qu'après les Marquises, c'est notre deuxième coup de coeur et il y a vraiment de quoi : la singularité de l'île, la gentillesse des employés du Yacht-Club, la mutiplicité des activités sur terre et dans l'eau, devraient pouvoir séduire les plus réticents.

Nuie est une île et un pays avec son propre drapeau, elle fait biensûr partie du Commonweath (c'est le cas de nombreux îles du Pacifique qui furent sous domination Anglaise) et est donc sous protectorat de la Nouvelle Zélande. Sa monnaie est le dollar Néo-Zélandais avec quelques pièces spécifiques que l'on ne peut utiliser que sur l'île (tout comme les Cooks). Mais pour nous, marins aux longs cours (ou presque), sa première particularité a d'abord été son aspect, il s'agit d'un massif coralien élevé. De loin on aperçoit les falaises aux différents tons de gris et une végétation dense au sommet. Ses falaises le long de la côte s'ouvrent en une multitude de grottes et de failles qui excitent la curiosité du spéléologue enfoui au fond de vous. En ville vous trouvez tous les services pratiques , petits commerces,poste, banque (attention il n'y a pas de distributeur de billets automatique, il faut aller à l'intérieur pour changer ou retirer de l'argent et la commission est salée!).  Au port il faut utiliser une grue pour monter les annexes sur un petit parking, il n'y a pas d'instructions mais c'est assez simple à manipuler et assez ludique.


Au niveau mouillage s'ancrer juste en face du port n'est pas simple, il y a beaucoup de patates de corail et la tenue n'est pas exceptionnelle. Heureusement, il y a des corps-morts loués par le Nuie Yacht Club (15$ NZ/ jour). C'est un endroit bien sympathique avec accès grattuit à internet, boissons à prix modiques, une grande bibliothèque pour échanger des livres, des produits locaux en vente, ect... Ses employés sont très serviables et agréables, ils vous aiguilleront pour votre visite de l'île et peuvent vous renseigner aussi sur la Nouvelle Zélande.

Côté ventre on a aimé le Unga cafe en ville et le Wash away cafe (jolie vue), rien d'exceptionnel dans l'assiette mais très bon, le Chicken pie du Unga et son café glacé (expresso et glace vanille) ont régalé nos papilles. 

Pour faire le tour de l'île vous pouvez louer des vélos, des petites motos ou encore des voitures (50$ NZ avec la possibilité de louer des vans contenant jusqu'à 12 personnes pour le même prix, ce qui devient très très attractif!). Nous en avons loué un avec Fleur, Yelle et Holger du bateau Libis, Vincent membre d'équipage sur Balquhidder, et Jared et Christine d'Archateuthis, et pour savoir tout ce que l'on a fait... Va falloir attendre le prochain post!

dimanche 11 septembre 2011

Anniversaire de mariage

Aujourd'hui c'était notre premier anniversaire de mariage. On y a pensé avec le sourire aux lèvres, des souvenirs heureux plein la tête et la certitude que l'on ferait pareil si c'était à refaire. Le mot 'parfait' que je déteste tant, ne cesse de me revenir pour décrire cet événement. J'imagine que je vais devoir le tolérer en y ajoutant peut être, que ça l'était pour nous.
Aujourd'hui j'ai pensé aux amis et à la famille qui avaient fait le déplacement, à ceux qui ne pouvaient être là mais qui ont regardé leur montre en pensant à nous, à mes demoiselles d'honneur maintenant dispersées aux 4 coins du monde… Je voulais dire un grand merci à chacun pour leur présence, leur pensées ou leur aide, en ce jour merveilleux.

Ca c'était la partie glamour, maintenant voilà où nous sommes pour ce premier anniversaire : au milieu du Pacifique, dans un roulis perpétuel, le coeur parfois au bord des lèvres, propre juste le minimum et sexy … peut être quand on arrivera!
 S'il y a une chose que l'on apprend vite en naviguant c'est qu'il est quasi impossible de tenir une date précise. Mon anniversaire il y a un mois a été fêté quelques jours plus tard à Bora-Bora parce qu'avant on était en route et pour l'anniversaire de mariage c'est la même chose. Il nous a fallu attendre le bon créneau avec suffisamment de vent pour partir d'Atutaki et c'est tombé là!  Ce n'est pas très grave car le temps lui aussi est une notion qui change quand on navigue et célébrer un événement le jour même ou quelques jours plus tard (quand on ne regarde presque jamais son calendrier) ça ne change pas grand chose! Et quand on me posera la question je pourrais dire en riant que nous étions au milieu de nulle part et pas bien frais, de plus ça laisse de la marge pour faire mieux l'année prochaine !

Le premier anniversaire de mariage est celui des noces de coton. Pas vraiment ce dont on a besoin sur le bateau où l'on privilégie les tissus qui sèchent vite et n'emprisonnent pas trop l'humidité! Alors j'ai décidé que cet anniversaire serait celui des souvenirs heureux, immatériels, ceux d'il y a un an comme ceux que l'on fabrique en ce moment et pendant le voyage. On pourra s'amuser à convertir nos photos en kitsch coussin-souvenirs plus tard si le coeur nous en dit... Ou pas! ;)
Et peu importe le roulis, le mal au coeur, les repas de luxe qui sortent direct des boîtes de conserve, la route qui s'allonge; parce qu'il n'y a nulle part ailleurs où l'on voudrait être l'un sans l'autre.

Happy anniversary my love!

mercredi 7 septembre 2011

Aitutaki, passera, passera pas?!



Après 6 jours de traversée, nous sommes arrivés à Aitutaki, Jared et Christine étaient arrivés avant nous et les nouvelles semblaient bonnes quant à nos chances de pouvoir entrer dans la passe étroite et peu profonde.  Notre tirant d’eau est de 1.7 mètres et un banc de sable à la fin de la passe indiquait bien souvent 1,8 mètres de profondeur. J’étais un peu sceptique sur nos possibilités de réussite, Ryan semblait assez confiant : « ce n’est que du sable on va le repousser avec notre quille en entrant il n’y a rien qui peut endommager le bateau là dedans ».
On attendu la mi-journée pour entrer dans la passe à marée haute. Il a fallu attendre un moment car il y avait du trafic avec 3 bateaux qui sont sortis avant, deux autres devaient encore sortir mais l’un d’eux a eu un problème et on est entré entre-temps. Jared est venu nous attendre avec son annexe « squib » et nous a ouvert la voie. A l’avant je me liquéfiais, car la passe est bien la plus étroite que nous ayons jamais franchie. Merci Jared de ton aide car je n’en menais pas large ! Une fois entré on s’est mis sur le côté pour laisser les bateaux se réorganiser dans le minuscule port ainsi que ceux qui souhaitaient en sortir. Les deux bateaux ont été pris sur le banc de sable et bloqués pendant quelques minutes, l’un d’eux a pu sortir tandis que l’autre a rebroussé chemin.


Le mouillage dans le petit « port de poche » se fait en jetant l’ancre à l’avant et en reliant deux cordes de l’arrière du bateau à des cocotiers à terre. Ca fait de vous une personne très très près de ses voisins ! Et on a pas eu de chance car les nôtres étaient un poil bruyant (vous savez ces gens qui ne peuvent pas se parler sans se crier dessus de la manière la plus désagréable quelque soit le ton de la conversation). Ca m’a rappelé un peu le camping à Yosémite et ce n’est pas un compliment !

Heureusement notre expérience d’Aitutaki ne s’est pas limité à cela, c’est vraiment une destination sympatique. La nourriture redevient un peu moins chère, la location de scooter à la journée est très attractive et surtout, surtout on a pas vu un requin dans le lagon !!!!!!!

On a donc eu une journée de folle épopée autour de l’île, les routes étaient un peu cabossées et pas toujours goudronnées mais on s’est bien amusé. C’était une autre manière de découvrir le paysage, de le voir défiler devant nos yeux, les cheveux dans le vent. On a regardé les maisons colorées, les volatilles se pousser en vitesse de notre chemin, les cochons dans leur enclos, la jungle, les parties plus domestiquées, les petits resorts, les gens sur leur scooter avec les tout-petits accrochés derrière eux, les pancartes « no flight on Sunday » (pas de vol le dimanche, jour de Dieu)…  C’était vraiment une virée sympatique, on même pu se payer le luxe de manger loin du bateau sans se soucier de retour !



Côté océan on en a bien profité aussi en allant faire du snorkeling du côté des bénitiers géants. Il fallait prendre l’annexe un bon moment avant d’arriver mais ça  valait le coup. C’était tellement beau qu’on y est allé deux fois, on a été impressionné par la taille de ces créatures mais aussi par leur environnement, du corail vivant et très divers partout et bien sûr des petits poissons tout autour !  et pour moi un vrai rêve car AUCUN REQUIN ! On a pu voir les installations des fermes de bénitiers géants avec pour flotteurs des bouteilles en plastiques et une sorte d'égouttoir pour la vaisselle qui contenaient les bébés bénitiers, protégés par un couvercle des prédateurs commes les poissons-peroquets. On a pique-niqué sur un petit îlot juste à côté et pu observer une colonie d’oiseaux avec une longue queue rouge et leurs petits.











Après avoir bien profité on s’est remis en route pour le récif de Beveridge mais la météo ne nous a pas permis de nous y arrêter, on a donc continué en direction de Niue.