lundi 17 octobre 2011

10 conseils ménagers pour de futures plaisancières du le Pacifique Sud !

Je n’aurais jamais cru que j’écrirais à ce sujet, oui Maman c’est bien moi qui écris ce billet et je n’ai pas été enlevée par les extra-terrestres mais j’ai presque fini de traverser le Pacifique Sud et certaines choses doivent être dites ! Vous trouverez ici, « ce que j’ai lu et aurait dû croire, ou ce dont je n’avais pas idée et ce que j’aurais voulu savoir avant de partir concernant le linge à bord».
Ce qui m’a le plus manqué pendant ce voyage, ce n’est pas les douches chaudes, pas le vin à prix raisonnable, internet ou ma voiture (même si ce n’est pas loin dans ma liste). Non, ce qui m’a manqué le plus, c’est pratique, ça lave, ça rince, ça sèche, c’est commun à la vie moderne et ça s’appelle une MACHINE A LAVER (le linge)!
En France, j’ai eu la chance de pouvoir en acheter une lors de mon emménagement dans mon premier appartement, Maman en avait une à la maison donc je ne connaissais pas les joies de la laverie. Aux E.U, j’ai appris à faire avec celles de la buanderie collective à un groupe d’appartements, puis aux laveries publiques quand j’ai emménagé sur le bateau. Ca parait pas génial comme ça mais en fait Ryan à une façon bien à lui de faire la lessive, en en profitant pour aller prendre le petit déjeuner/déjeuner ou dîner pendant le processus. J’ai adhéré assez facilement à sa technique ;) Dans le Pacifique, les choses se sont gâtées un peu, il n’y a presque jamais de laverie automatique, il y a parfois une lavandière mais c’est assez cher et elles ne peuvent pas toujours sécher le linge que vous avez patiemment entassé sur le bateau. D’où mon premier conseil :

  1. Ne pas négliger sur le nombre de pinces à linge à emporter! On ne les trouve pas partout, elles ne prennent pas beaucoup de place et vous devrez les payer une fortune si vous en manquez. En effet je n’avais pas imaginé le nombre de pinces à linge qui seraient cassées, devenues trop rouillées, ou qui feraient un plongeon ! Au départ lorsque cela arrivait, je regardais la fugueuse d’un air dédaigneux, en me disant qu’il y en avait bien d’autres. Maintenant c’est à peine si je ne me jetterais pas à l’eau! Je cours chercher le filet à poisson et essaye tant bien que mal de récupérer la déserteuse. C’est parfois comique de me voir courir sur le pont en mission de sauvetage ! Bien souvent , si vous voulez du linge propre il faut vous retrousser les manches et c’est fou ce que je déteste ça! Nous n'avons bien sûr rien pour rendre la tâche plus simple, comme une planche à linge, ou bien une essoreuse manuelle. Ryan a proposé plusieurs fois que l’on investisse, mais tout d’abord on n’a pas la place, et ensuite, je veux pas avoir ça car il va falloir l’utiliser, oh horreur et damnation ! Je ne veux pas être « condamnée » à faire la lessive ! Mais parfois il faut s’y résoudre alors voici quelques conseils si cela doit arriver :
  2. Investissez dans les maillots de bain (vous pouvez les porter tous les jours, ils sèchent vite). Je suis partie avec 5, j’en ai acheté un en route et ça me paraît encore léger. A l’heure actuelle j’en ai deux qui ont les élastiques « cuits », un autre devient de plus en plus fin à force d’usure. Peu importe la marque, le pays d’achat ou de fabrication, l’âge, c’est très facile d’en perdre une partie (quand le vent et les pinces à linge s’en mêlent), d’en avoir un qui s’use plus vite, de craquer les coutures (parce que vous avez voulu l’enfiler sans défaire les nœuds), d’en avoir qui se détend car la qualité n’est pas exceptionnelle et dont vous devez reprendre les coutures pour qu’il ne vous tombe pas aux genoux à un moment incongru.
  3. Privilégiez le paréo, si vous n’en avez pas, la Polynésie Française et les autres îles auront de quoi vous séduire. Ils sont parfaits pour porter par dessus le maillot et pour vous protégez aux heures les plus chaudes. Faîtes une petite recherche sur internet pour trouver différentes façons de le nouer et vous êtes parées. Au paréo j’ajoute tous vêtements légers, synthétiques qui sèchent vite, même sans soleil, comme mon pantalon de randonnée qui devient un pantacourt ou un short, l’un de mes meilleurs investissements. Le mien est de marque North Face et m’a vraiment bien servi, mais il y a plein d’autres choix possible sur le marché.
  4. Oubliez le blanc, c’est beau mais c’est pas « boatproof » ! Ca devient transparent une fois mouillé, c’est salissant et difficile à nettoyer soi-même sans bouillir. Il y a bien sûr la javel mais je suis réticente à l’utiliser sur les vêtements que j’aime.
  5. Si vous persistez (comme moi une fois de temps en temps), vous pouvez prendre votre petit top préféré et le stocker dans un ziploc (en ayant bien vérifié qu’il soit sec) et attendre une bonne machine avec eau bouillante. C’est d’ailleurs un conseil à étendre à tous vos vêtements préférés ou délicats, l’humidité pique de petites tâches noires certains vêtements et pour l’instant à part la javel, je n’ai rien vu les faire disparaître. Cela arrive à tout le monde selon ce que j’ai entendu dire par d’autres plaisancières… Pensez donc à ventiler vos armoires ou vos tiroirs et à vérifier régulièrement leur contenu, un vêtement pas totalement sec ou une fuite peut ruiner nombre de tenues.
  6. Et si vous devez faire la lessive… FACILITEZ vous la tâche, partez avec un bon détachant ! Pour ça je dirais juste : « merci Maman », elle comprendra.
  7. Un autre problème lié à l’humidité sur le bateau et qui concerne tout le linge et accessoires qui ne sont pas conçus pour un environnement maritime, c’est les fermetures éclairs qui se grippent. Qu’elles soient dans le placard ou pas qu’il s’agisse d’un article de prix ou bon marché, elles souffrent toutes du même problème. Et vous pouvez comme moi tirer sur le zip de votre sac à dos préféré et rester avec une partie dans la main et, encore plus enragée par cette défaite cuisante, vous attaquer à la seconde sans avoir appris votre leçon ; OU, vous pouvez mettre un peu d’huile et laisser agir, puis parfaire avec de la cire tout le long de la fermeture et sauver votre sac, votre argent (dans le cas ou vous devez en achetez un autre) ou votre temps et patience (si vous essayer de remplacer la fermeture vous même, solution du marin désargenté !). C’est votre choix mais je sais lequel j’aurais aimé faire ! Il semble qu’il existe des solutions toutes prêtes à base de silicone, je n’ai pas testé mais ça me semble être un bon investissement car l’huile peut tâcher le vêtement et la cire est difficile à ne mettre que sur la fermeture éclair et encore plus difficile à retirer.
  8. L’un de mes derniers conseils, mais vous vous en seriez vite rendu compte en observant les autres bateaux, rien de telle qu’une lessive après de fortes pluies. Notre annexe en bois nous sert de recueillement des eaux et de cuvette de rinçage.
  9. Cette malédiction qui s’attaque aux fermetures éclairs n’épargne pas le métal, attention aux ceintures, vêtements agrémentés de petits clous, boucles de sandales, etc. La rouille vous guette ! Je me suis retrouvée ainsi avec des pantalons dont je n’avais pas retiré la ceinture ou des vêtements qui étaient empilés par dessus, tâchés ! Le pire c’est que parfois je ne sais même pas comment c’est arrivé ! Mon conseil, surveillez le métal, s’il rouille un peu de vinaigre va le noircir mais le stabiliser un peu, mais faites attention à ne pas toucher le tissu.
  10. Ma dernière remarque va vous faire bondir. Les laveries automatiques vont vous MANQUEZ ! Vous allez espérez en trouver ici et là pour faire vous même votre lessive, être sûre que les blancs sont bouillis, que vous n’avez pas oublié de traiter un vêtement avec le détachant, sentir VOTRE lessive, VOS adoucissants et plier votre linge comme vous l’entendez…

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