vendredi 9 mai 2014

House sitting Fr(i)en(dl) zy!


Près d’un an après sa mise à l’eau Shalimar est retourné au chantier, notre voilier devait enfin retrouver ses mâts et donc son essence même.

Pendant ce temps là l’équipage allait renouer avec la vie à terre mais pas au chantier. Dès le début j’ai su que je ne souhaitais pas monter et descendre cette échelle que j’ai utilisée jusqu’à 8 mois de grossesse avec Stella et surtout que je ne voulais pas que Stella vive pendant un mois ou plus sur le chantier à respirer (ou pire goûter) les produits divers que nous utilisons sur le bateau.

Notre aventure a donc commencé en cohabitant avec nos poulettes du vendredi, Armelle, Cléa et biensûr le Papa Shafique pendant une semaine. C’était trop mignon de voir les filles se chercher, jouer ensemble puis séparément. A cette occasion nous avons découvert la passion de Stella pour la dinette. Elle était inséparable d’une petite tasse et sa cuillère qu’Armelle nous a gentiment prêté. Cléa aimait retrouver son « bébé bateau » après la sieste et Stella essayait de copier ce qu‘elle pouvait de sa grande copine. Les adultes ont eux pu profiter de temps ensemble surtout les Mamans. Ca fait un an qu'on se connait maintenant et Armelle est une copine chère à mon coeur. On sait déjà que nos routes vont se séparer bientôt mais on garde l'espoir de s'attraper un jour quelque part et de réunir les poulettes de nouveau. Et oh malheur! Je n'ai pas pris une photo! Armelle il va falloir partager!


Stella dort dans un autre lit

Faire de la colocation à deux familles cela n’a pas été sans challenge. Les nuits ont été plus dures car il était difficile pour moi de laisser Stella pleurer alors qu’elle pouvait nous voir et j’avais toujours peur qu’elle réveille nos hôtes la nuit, du coup je l’ai nourrie plus souvent que d’habitude et ça m’a mise un peu à plat. Pour Cléa, il a fallu partager son espace, ses jouets et sa Maman, Stella ne réalise pas encore ce genre de chose par contre elle aime bien coller sa copine qui elle veut un peu d'air! Mais c’était quand même un super moment je l’espère pour tout le monde.

Après cela nous avons migré vers la campagne chez Tom, Anna et Archie, pour une expérience totalement différente. En leur absence nous nous sommes occupés des poules en les nourrissant et en ramassant leur œufs, des moutons à corne et du chat qui a vraiment été très patient avec Stella. Elle avait une chambre pour elle et cette fameuse porte que je souhaiterais avoir sur le bateau. Les premiers jours elle a passé son temps à tester son espace, il y a eu beaucoup de : « Non Stella pas là ». Mais en règle générale être dans la maison d’un copain du même âge ça aide car les dangers sont déjà contenus.
Stella a beaucoup aimé l'espace extérieur, la vie proche de la nature, la ceuillette des fleurs (qui tourne maintenant à l'obsession). Elle a appris en très peu de temps que pour aller dehors il lui fallait ses chaussures et un adulte avec des chaussures lui aussi. Notre petite pieds nus a dû apprendre à les mettre après une rencontre un peu trop proche avec un bourdon. En passant, le truc du bicarbonate de soude en pâte sur une piqûre ça marche vraiment bien!

Récolte du jour
Un autre aspect de la vie à la campagne était le jardin potager, Stella a adoré aller chercher les légumes avec moi. Ah ! les tomates cerises (vertes ou rouges quelle importance)! les haricots ! Et les gratins de blettes ! Les oeufs tout frais sortis du poulailler! Puis plus tard dans la saison les FEIJOAS!

Tux un super chat

Merci au gorille d'Archie, il a appris à Stella à faire des
 câlins!
Et c’est cela qui est le plus formidable dans le house sitting, pouvoir offrir à Stella ce que l’on n'a pas chez nous : une grande sœur, deux Mamans, les animaux, le jardin potager, une montagne de jouets ; un espace différent du sien pas forcément uniquement par la taille mais par ses propriétés intrasèques. 
Stella a montré une capacité d'adaptation impressionnante dans chaque espace, elle a dormi dans un lit différent et repéré rapidement où se trouvait le garde-manger afin de pouvoir nous communiquer ses besoins grandissants en matière culinaire!
Pour nous adultes ça a été une possibilité d’entrevoir une autre vie, de s’interroger sur le futur, de se glisser dans une nouvelle peau pour quelques semaines et de vivre l'expérience à fond parce qu'elle est temporaire, d'apporter des réponses à des questions comme : "Pourrais-je vivre ici? A quelles conditions? Qu'est-ce que je modifierais/garderais?". C'était très intéressant. La vue, le jardin potager et le verger ont vraiment fait parti de ce que nous avons le plus apprécié. La distance à faire pour aller et venir en ville ou au chantier a été plus le point le plus délicat surtout avec une seule voiture.
J'en profite pour remercier encore Armelle, Shafique, Cléa de nous avoir laissé leur maison pendant leur vacances et Anna, Tom et Archie d'avoir partagé avec nous leur maison pendant plus longtemps que prévu même si vous n'y étiez pas, ça a été une aide formidable de savoir que l'on pouvait retourner dans un endroit que Stella connaissait déjà. On se sent bien chanceux de vous compter parmi nos amis.


Grammie nous a rejoint chez Tom and Anna au bout de quelques jours. Elle est venue nous donner main forte avec Stella afin qu’elle ne passe pas de trop longues journées à la garderie. Elle a aussi pris en main des projets de couture comme le revêtement du matelas de Stella et la nouvelle "jupe" de Shalimar. Papa Buck nous a rejoint la dernière semaine et nous avons tous pris un break lors de leur dernier week-end avec nous.






Le retour à la ville et ses mondanités :
Premier cirque pour Stella





 Lee, Bev, Ryan et Stella le jour de son premier anniversaire

Omama beach, Dargaville, West coast of NZ

Ce week-end nous a fait réaliser à quel point on était stressé par le travail qu'il restait à faire sur le bateau, par la date de départ pour la Nouvelle Calédonie qui se rapprochait et le peu de temps que cela laissait pour aller naviguer, tester le nouvel équipement installé et se faire à la navigation à 3. Le rythme de vie que tout cela nous fesait mener était éprouvant, de très longues journées pour Ryan entre son travail et le chantier, son mal de dos est revenu en force et la communication n'a pas toujours était optimale. Alors cette petite aventure loin du bateau, avec la famille et de longues balades sur la plage, ça nous a remis les pendules à l'heure : notre famille est le bien le plus précieux, et bien sur on voulait partir cette année voir de nouveaux paysages, embrasser d'autres rivages, mais pas si c'est au prix de notre sureté ou de notre santé.

né coupé, l'ancien beaupré sert de
test pour l'installation du nouveau
Nous devions retourner à l’eau le 20 puis le 3 avril, comme souvent sur un chantier nous avons eu bien des déconvenues, nous sommes maintenant de retour à l'eau sans les mâts, nous attendons toujours une pièce pour la tête de mât. Shalimar subit par ailleurs un « nose job » comme dit Ryan (se fait refaire le nez ou "beaupré") et pas des moindres. Je m’occupe de poncer le pont que l'on repeint. Nous avons reçu un nouveau radar, un nouveau chartplotter, qu’il faut installer. Ryan a rencontré un ingénieur qui  effectue une refonte de certaines pièces qui avaient cassées ou n’étaient pas adaptées sur nos mâts.

 Résultat des courses ce n'est ni le plan A : traversée vers la Nouvelle Calédonie, ni le plan B :  vol pour Stella et moi et Ryan ferait la traversée avec un équipier (à trouver), ni le plan C : départ pour la Nouvelle Calédonie en laissant  Shalimar en Nouvelle Zélande ; vers lequel nous nous orientons. Un plan D s'est dessiné ses dernières semaines. Nous avons demandé une extension de visa à la Nouvelle Zélande pour finir de préparer le bateau à notre rythme sans tout précipiter ni être à bout de souffle comme nous le sommes maintenant. Cela nous donnera aussi l'occasion d'avoir un vrai temps pour se faire à la navigation avec poulette. Reste à voir si Aotearoa voudra bien nous acceuillir une année suplémentaire. Nous voulons aussi en profiter pour voyager, passer quelques jours à Wellington et Auckland. On croise les doigts et on réfléchit à un plan E si ça ne fonctionne pas.
Noel met en forme le beaupré


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