Vous me voyez ou pas? |
Lors d'une courte visite à Jared et Christine, pendant que nos hommes travaillaient, nous les filles nous avons décidé d'aller prendre l'air. Nous sommes allées visiter une forêt protégée car je brûlais d'envie de voir enfin un Kauri (arbres centenaires gigantesques) et d'élargir un peu mes connaissances botaniques presque inexistantes.
A l'entrée du parc il y a des bouteilles de désinfectant avec lesquelles il faut frotter ses semelles en entrant et en sortant du parc afin de ne pas souiller les sols. Les racines des Kauris sont très fragiles, elles sont donc bien souvent protégée par un plancher en bois qui sert aussi de sentier. Pendant la visite j’ai pu me familiariser avec des Puriris (Vitex lucens), des arbres souvent massifs avec plusieurs troncs ondulants qui sont parfois creux, ils sont de la famille du teck. Il y avait aussi comme dans toute forêt Néo-Zélandaise qui se respecte des fougères arborescentes (non je ne m'en lasse pas).
Christine m'a montré un arbre étrange nommé
"Rata", il commence à pousser dans la couronne d’un arbre, lentement
ses racines descendent au sol tout en encerclant l'arbre hôte qui dépérit.
Christine a trouvé cet arbre cool et moi un peu flippant. Bien entendu après
avoir passé en revue mes photos je n'ai aucune illustration qui vous permettraient
de voir à quoi cela ressemble, alors il faudra attendre un peu!
Cette forêt est aussi une réserve, elle est donc
plus proche de ce que le paysage était avant l’installation de l’homme sur
l’île et les défrichages qui s'en sont suivis. Dommage que vous n’ayez pas le
son, ces forêts ont un pouls il suffit d’y entrer pour s’en rendre compte. Leur
musique est bien particulière faite de bruits d’insectes et de chants d’oiseau
parfois rythmés par le souffle du vent bruissant dans les feuilles. Je n'ai
rien vu d'équivalent auparavant, autant de teintes de vert, autant d'espèces
différentes...
Pukeko, voilà un nom qui rejoint ma liste de mots favoris dans la catégorie "auditive" avec bumblebee et lullaby. |
Ainsi donc, les collines d’herbe parsemées de
vaches et de moutons avec des arbres et buissons ça et là que j’aime tant c’est
la Nouvelle Zélande moderne dépouillée de son enveloppe originelle, en
opposition totale aux denses forêts primitives et presque hypnotiques.
On dit souvent que les forêts sont les poumons de
notre terre, ici elles m’apparaissent davantage comme un cœur caché le long des
ravines, foisonnant de vie, un cœur à l’état sauvage et brut. Il nous
transporte avant la venue de l’homme et semble murmurer dans une langue
insaisissable la naissance de ces deux grandes îles et leur existence avant
qu’elles ne soient nommée Aotearoa par les premiers Maoris puis Nouvelle
Zélande par les colons.
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