dimanche 13 janvier 2013

Compte à rebours avant lancement et bonne année quand même!


On s’approche doucement de notre date de lancement, le 24 janvier. Le nouveau pont en teck est vraiment un petit bijou. Quand je pense à tout le travail que cela a été pour Ryan ! Pour la coupe du bois il a appris tout d’abord comment disposer ses planches pour avoir un travail harmonieux et qui respecte les « codes » de la construction marine. Il a aussi comparé différentes techniques afin de trouver la plus appropriée pour telle ou telle découpe (celles-ci ont toutes été réalisées à la main) . Il a aussi pris de l’assurance une fois une technique maitrisée… Il a eu parfois bien chaud quand il travaillait sur une planche d’une valeur de 600$ par exemple avec pas ou peu de droit à l’erreur. Je viens régulièrement le voir à l’atelier, par curiosité, pour lui donner du courage ou simplement pour lui rappeler de boire (qu’est-ce qu’il peut faire chaud dans ces hangars en plastique !) ou de manger. Il a l’air assez satisfait de son travail même s’il me pointe ici et là des défauts qui devraient me sauter aux yeux (« Ah bon il y a un millimètre de différence entre là et là ? »)… Une fois le bois coupé, il a fallu coller, laisser sécher puis nettoyer entre les lattes la colle en excédant (un travail chiant mais chiant !). 
Puis on a masqué le bois avec du scotch de peintre, oui tout le pont ! Ryan a appliqué une primaire entre les lattes afin que le mastic noir s’accroche bien aux lattes du pont. Mais avant cela on a mis du scotch au fond de chaque rainure. Minutie et travail de détail étaient définitivement au rendez-vous !
Enfin hier Ryan a calfaté (mis le mastic noir dans les rainures) le pont ! C’est un travail difficile à garder propre ! Il avait du noir partout (jusque dans le dos). Pendant ce temps là j’étais en charge des « saucisses ». Il aurait fallu prendre une vidéo de la démo de Ryan sur comment « recharger les saucisses » de mastic pour qu’elles soient prêtes quand celle qu’il utilise est terminée, c’était tout un poème ! Enfin ! Le plus dur est fait, il faut maintenant laisser le mastic durcir (à raison de 2 mm par jour) et il ne reste plus qu’à poncer !

Entre l'épaisseur de matic noir et le scotch, la méthode choisie est d'utiliser une lame de métal à plat pour retirer le maximum puis de poncer ce qui reste. Ca marche bien sauf quand Ryan se plante la lame dans le pied! Il a terminé plus tôt hier du coup, et après avoir nettoyé la plaie peu profonde il a pris une demie-journée de repos sur ordre du médecin, Monique (tout juste revenue de France elle va travailler pendant les prochaines 5 semaines sur son bateau qui est dans le même carénage). OUF! Rien de grave donc!
De mon côté j’ai cousu de nouvelles housses pour notre salon. C’est dur à croire mais celles que j’avais agrafées provisoirement ont tenu presque 4 ans. Je les ai retirées à un moment pendant notre voyage car elles avaient besoin d’être lavées mais elles étaient simplement trop tâchées et les agrafes avaient fait des dégâts sur le bois vernis alors on ne les a pas remises. Ca sera bien sympa d’en avoir de nouvelles que je vais traiter pour que se soit aussi antitaches que possible quand on retournera sur le bateau. C’est la dernière fois que je fais du temporaire cependant, la prochaine fois il faudra probablement tout refaire et là on investira dans du tissu Sunbrella  qui est waterproof, résistant et antitaches le prix fait un peu mal environ 50 NZ$ du mètre carré alors que j’ai trouvé ma suédine en promo pour 15$ ; mais ca vaut le coup !
Toit de la cabine après nettoyage et ponçage




Dans une volonté de grand lessivage de printemps on a aussi loué une machine pour nettoyer notre matelas et les sièges du salon avant qu’ils ne soient recouverts de leurs toutes nouvelles housses. Ca nous débarrasse de la saleté qui s’accumule, des acariens et du sel d’eau de mer qui tend à rester sur les tissus et attire facilement l’humidité.
J'ai aussi passé à l'eau de javel tout nos tupperwares avec les travaux à l'intérieur ils étaient dans un état douteux (ils sont directement sous le four et pas dans placards.
Parfois je pense aux nouvelles housses en riant sous cape et en me disant que tout va être tout beau pour l’arrivée de notre poulette et donc pas le rester très longtemps, mais bon, on va pas la ramener au magasin pour autant !



Petit coup de frais sur le toit de la cabine.
C’est une période un peu flottante pour moi, il y a toujours un peu de frustration car je ne peux pas faire grand chose pour faire avancer la machine et que le calendrier sur le mur semble parfois me narguer. Heureusement j’ai pu faire un peu de travail de préparation pour Ryan, ce n’est pas grand chose mais c’est long et peu passionnant (retirer le scotch de peintre resté trop longtemps en place sur les peintures, nettoyer l’espace, débarrasser le teck restant sur le pont et dont on a plus besoin, assister et nettoyer pendant la pose des fenêtres, poser le scotch sur le pont, recharger les fameuses saucisses). J’ai aussi poncé le « toit » de nos cabines que l’on va repeindre, mis de l’enduit de lissage là il y en avait besoin, re-poncé… Il ne reste plus qu’à peindre (peinture lisse sur les bords et granuleuse sur la majorité de la surface, à faire en deux applications avec scotch de peintre pour délimiter les surfaces, et oui, encore lui !).
Je stresse un peu en me demandant si on sera prêt à temps pour la date fatidique (qui a pu être repoussée de deux jours déjà la date initiale était le 22), mais en même temps j’essaye de ne pas le montrer pour ne pas stresser Ryan. Je demande combien de temps va prendre ceci ou cela et j’essaye de jauger. Après 6 mois hors de l’eau on a envie d’ y retourner mais on a aussi envie d’être satisfait du  travail accompli et Dieu sait que l’on peut parfaire à l’envie !
Ryan a décidé d'employer le personnel du carénage pour s'occuper de la coque ca va lui laisser le temps de finir ce qu'il à faire sur le pont avec moins de pression. Hier une société est venue installer les échafaudages. 
Le carénage est plutôt booké d'où notre stress, il n'y a pas ou peu de dates disponibles si on ne peut être prêt à temps et je crois que l'on arrive à la fin de ce qu'on peut supporter moralement/physiquement et financièrement. On a tous les deux grand besoin d'un break avant l'arrivée de notre petit ouragan.







En dehors du bateau, décembre nous a apporté de beaux cadeaux. On a revu nos amis de Off Tempo qui ont effectué leur traversée un an après nous, on ne les avait pas revus depuis notre départ du Mexique ! On a fait une petite excursion à Kerikeri.







On a vu le Hobbit dans son pays d’origine avec Jared et Christine, secondé d’un petit diner à Matakana.
Réserve Marine de Goat Island
Seule photo que j'ai prise des copains à Noel!
On a fêté Noel dans un petit bungalow juste en face de Goat Island et même si on a essuyé la fin de l’ouragan Evan, on a quand même fait quelques promenades sympathiques. Tout ça avec Jared, Christine, Jo et Rob (du voilier Blue Moon) et Lauren et Lauren (du voilier Piko). On a même fait un tour de voile sur Archateuthis avant de repartir, la journée était belle et je n’ai pas été malade !
Pour Noël on s’est offert une tente grand luxe pour l’été prochain avec Poulette. On espère l’étrenner avant mais ça risque d’être compliqué. En effet, on aura tout juste 7 semaines sur le bateau avant son arrivée, si on s’en tient aux dates prévues. Ca va être bon mais ca va être court ! Tout cela est arrivé si vite que j’en ai le tournis.



A gauche un magnifique Pohutukawa aussi appelé "l'arbre de Noël", à l'arrière plan Goat Island

Je vous souhaite une bonne année à tous, je m'excuse si l'on a pas fait de carte de voeux cette année et si j'ai encore du retard dans mes réponses d'email. J'espère que la liste çi-dessus vous donne une idée du pourquoi.

 Une petite pensée spéciale pour nos amis Ken et Sandy qui ont à faire face aux aléas de la vie mais qui se montrent toujours d'un positivisme formidable. Et une autre pour Nicole, qui a fait mon éducation religieuse et qui a quitté cette Terre il y a quelques jours. Ca remet les choses en perspective et donne encore plus d'importance  (si cela est possible) à cette petite vie qui grandit dans mon ventre, et qui vient d'approuver d'un petit coup, alors que je finissais de taper ma phrase. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire